Un automne 100% UX pour notre stratège Pascale Felx!

Les mois de septembre et d’octobre ont été bien remplis pour Pascale Felx, notre stratège en expérience utilisateur. Après s’être envolée vers New York pour assister à la conférence Awwwards et avoir écouté des experts au UXC 2019 à HEC, elle nous revient sur les moments forts de ces deux événements qu’ils l’ont tenue bien occupée.
Des réponses qui se lisent comme si on était avec Pascale tout au long des conférences!

Pascale Felx

[Conférence Awwwards – New York, 25-26-27 septembre]

Les conférenciers et conférencières qui offrent un discours inspirant d’après Pascale Felx.

Anton & Irene pour leur « guts » et leur manière d’approcher leur travail. Un pourcentage de leur temps est consacré à leurs projets personnels. C’est là qu’ils se permettent de sortir de leur zone de confort. Ces projets les ont menés à collaborer avec Space10 de IKEA, par exemple, et à se questionner sur ce que sera notre logement de demain.

Dans ce cas particulier, on parle de logements collaboratifs. Je pense qu’en UX, une question à laquelle nous devons toujours réfléchir est : quel sera notre « flow » de demain au sens beaucoup plus large qu’une interface? Notre manière d’accomplir une tâche, de gérer notre vie et de naviguer est intimement liée à notre mode de vie et à nos réalités.

Rama Allen de The Mill

Il explore et pousse les limites de la collaboration/interaction entre l’art, l’émotion humaine et l’intelligence artificielle (AI). Je ne suis pas nécessairement pessimiste, mais j’aime beaucoup voir qu’il y a une manière d’utiliser le AI sans simplement ajouter une couche de bruit et d’informations. Je crois que le AI, qui évolue à une vitesse grand V, peut complètement nous déconnecter, mais peut aussi faire tout le contraire.

Dans un de ses projets, The Mill collabore avec des chercheurs pour aider des gens autistes ou aux prises avec des troubles de comportement à mieux comprendre et contrôler leurs émotions. Ici, on est loin de Pokémon Go. Il présente la notion de enhanced designer. Il est intéressant de se questionner quant à savoir comment nous pouvons travailler en équipe avec l’intelligence artificielle pour être meilleurs et pour mieux créer tout en réfléchissant à l’impact de ce que nous concevons.

Vitaly Friedman de Smashing Magazine

Il s’agit d’une conférence très inspirante puisque Vitaly Friedman aborde la notion que l’on peut amener un côté humain et une personnalité au Web. Il démontre que l’on peut faire mieux en nous présentant de multiples et magnifiques exemples comme l’application Be My Eyes. Un designer se doit d’être un connecteur. M. Friedman aborde aussi la question du Règlement général sur la protection des données (General Data Protection Regulation ou GDPR) et de la vie privée en nous motivant à être plus créatif dans la manière d’amener le sujet.

Chapeau pour la mission qu’il s’est donnée dans la dernière année de lire dans leur entièreté, tous les popups, conditions et paramètres reliés à la vie privée qu’il croisait ! Pour le moment, la solution semble être de présenter l’information de la façon la plus complexe et pénible pour nous, lecteurs, tout en nous mettant une multitude de popups qui demandent et imposent des permissions. Il dit avec raison que nous pouvons faire mieux.  

La question de la vie privée et du respect en est une importante qui prendra de plus en plus de place. Se l’approprier et trouver de nouvelles manières de l’intégrer fait partie de notre responsabilité. Il est très intéressant de s’interroger sur la façon dont nous pouvons être plus créatifs face à cet enjeu plutôt que de le voir comme une norme imposée.

Daan Klaver de Build in Amsterdam

Il milite par ses mots et son travail pour combattre la standardisation du Web, plus spécifiquement dans les commerces électroniques. Daan Klaver montre l’évolution de certaines marques qui sortaient du lot et avaient une personnalité.

Celles-ci ont graduellement dérivées vers les listes ou pages produits classiques comme nous les connaissons. Certaines marques ne veulent pas de boutiques en ligne pour ne pas nuire à leur image et ne s’intègrent pas dans l’expérience qu’elles désirent offrir. Ce que je trouve très intéressant c’est de réfléchir à comment balancer la personnalité, la créativité et l’essence d’une marque, tout en conservant la simplicité et l’accessibilité de l’expérience. Je crois que c’est réalisable et qu’il s’agit d’un très beau défi!

[Conférence UXC19 – HEC Montréal, 29 octobre]

Les conférenciers et conférencières qui offrent un discours inspirant selon Pascale Felx.

Meena Kothandaraman de twig + fish

C’est une conférencière intéressante puisqu’elle nous partage comment elle utilise la recherche pour inspirer les designers. Elle présente le recherchiste comme celui qui « déballe les données » afin de les comprendre et de raconter une histoire qui elle, inspirera le designer à créer et à trouver des solutions bien ancrées dans un contexte. Meena Kothandaraman mentionne qu’il est important d’aller chercher des données qualitatives.

Scène de la conférence UXC 2019 à HEC à laquelle Pascale Felx a assisté

C’est souvent la recherche utilisateur, ou plutôt humaine, qui est mise de côté en premier. Ce sont néanmoins ces données qui fournissent une voix et un contexte aux histoires qui inspirent les solutions les plus intéressantes. Elle présente le Housing Innovation Lab de Boston comme exemple où la recherche qualitative a permis de profondément comprendre la classe moyenne de la ville pour ensuite inspirer une solution innovante.

J’aime aussi qu’elle mentionne que tous les intervenants d’un projet doivent connaître le contexte et l’histoire. C’est la seule manière de véritablement motiver les troupes et d’arriver à un résultat riche et implanté dans la réalité. Pour moi, ceci s’applique à des petits comme à des grands projets.

Hana Nagel de Element AI

Elle aborde le sujet du AI par la recherche et une approche sociotechnique. C’est-à-dire qu’elle nous incite à nous questionner et à créer en considérant toujours le contexte plus large. Hana Nagel démontre comment, malgré nous, les données sur lesquelles nous basons nos modèles sont empreintes de biais cognitifs présents ou même passés. Elle donne entre autres l’exemple des premiers plans de livraison d’Amazon Prime qui étaient basés sur des données teintées d’un ancien modèle raciste.

En ajoutant un modèle par-dessus des données teintées de biais, le modèle ne fera qu’amplifier ceux-ci. Le contexte ainsi que ce qui est inclus et exclus des données est souvent perdu. Il nous faut les questionner, les réparer ou en créer de nouvelles. Avant qu’un algorithme puisse régler un problème, nous devons l’avoir nous-mêmes compris dans son contexte. 

Il est aussi intéressant de s’interroger sur le fait qu’il est facile de se déresponsabiliser lorsque le processus est géré par un modèle. Hana Nagel nous encourage à réfléchir profondément à ce que nous voulons changer et créer en tant que designer. Nous devons créer des systèmes qui reflètent le monde dans lequel nous voulons vivre. Une belle piste de réflexion!

Pascale Felx travaille chez Reptile depuis dix ans. Elle combine son expérience de développeuse Front-End à son rôle actuel de stratège UX/UI pour créer des maquettes qui répondent à tous coups aux demandes des clients.

Reptile

Nous sommes des complices d'affaires stratégiques. Nos efforts sont orientés vers le dépassement des objectifs de nos clients et le partage de notre savoir.


Reptile

Reptile se présente comme un complice d’affaires stratégique. L’entreprise désire révolutionner le marché en définissant de nouvelles normes d’accompagnement et de solution numériques.


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