Une semaine pour retrouver l’étincelle dans nos yeux
S’est amorcée, ce dimanche, la Semaine nationale de prévention du suicide au Québec. Il s’agit de la 28e édition de cette campagne qui, en 2018, prend place du 4 au 10 février.
Est-ce d’actualité ? Malheureusement, oui, puisque le suicide est encore aujourd’hui une cause importante de décès prématurés et évitables. Heureusement, cette campagne de sensibilisation est toujours en place et permet de conscientiser des gens de tous horizons à cet acte irréversible.
Le suicide touche d’abord l’être humain concerné, au plus profond de son âme. Le simple fait de songer à passer à l’acte dans un moment de profonde détresse constitue un appel à l’aide. Cet appel à l’aide est souvent intérieur et il ne s’extériorisera peut-être jamais.
Le suicide ébranle également les proches et l’entourage de la personne qui passe à l’acte. Ce n’est donc pas vraiment exagéré de dire que le suicide est un problème qui touche une grande partie de la société.
Le sujet du suicide peut être amené de différentes façons. Plusieurs situations (divorce, problèmes financiers, santé mentale) portent des personnes à passer à l’acte. Les signaux d’alerte peuvent varier, mais considérons que « la dépression est la maladie la plus courante chez les personnes qui meurent à la suite d’un suicide, et environ 60 % souffrent de cet état pathologique. » Selon ces mêmes statistiques d’une recherche datant de 2009 : « […] la maladie mentale est le facteur de risque le plus important du suicide et […] plus de 90 % des personnes qui se suicident souffrent d’un trouble mental ou de dépendance. »
Selon des données du gouvernement du Québec, on estime qu’environ trois personnes meurent d’un suicide chaque jour et que huit personnes se retrouvent à l’hôpital pour une tentative.
Ailleurs dans le monde
Les données mentionnées plus haut concernent des études réalisées au Canada et au Québec, mais outre notre pays, on peut observer que le suicide est un problème auquel beaucoup de sociétés à travers le monde font face. En 2012, on considérait que le suicide était la deuxième cause de mortalité pour la tranche d’âge 15-29 ans dans le monde.
Données de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS)
Cette carte, qui tient compte du taux de suicide en 2012, incluant les deux genres, à travers le monde, permet de mieux nous renseigner sur la situation mondiale. On remarque ainsi que les trois quarts des gens qui ont commis un suicide se situaient dans les pays à revenus faibles ou intermédiaires.
Toujours selon le site de l’OMS, c’est plus 800 000 personnes qui mettent fin à leur jour chaque année, soit une personne toutes les 40 secondes.
Même si le sujet n’est pas porteur de bonheur, ce n’est pas une raison pour conclure ce texte sur une mauvaise note. Chacun de nous peut faire une différence, d’abord envers notre propre personne, et ensuite auprès d’autrui. Ce n’est pas pour rien qu’une Semaine nationale de prévention du suicide existe !
Plusieurs ressources peuvent vous aider à retrouver le chemin du bonheur et à éviter de commettre un acte irréversible :
- Le site de l’Association québécoise de prévention du suicide
- Que ce soit pour soi ou pour quelqu’un de notre entourage, il y a certains signes qui peuvent nous mettre en garde contre un potentiel passage à l’acte. Ce petit guide vous éclairera sur ceux d’une personne à risque.
Tout le monde n’est pas psychologue ou psychiatre, c’est donc normal de ne pas savoir comment bien agir face à une personne qui a des tendances suicidaires. Ces quelques trucs vous aideront à rester calme et à adopter le bon comportement avec un proche qui pourrait passer à l’acte, mais il faut aussi demander une aide extérieure. Il est bien rare qu’une personne qui songe au suicide une journée se lève le lendemain matin comme si elle n’y avait jamais pensé. Si une personne pense que de commettre un suicide est la meilleure porte de sortie, c’est qu’elle doit parler, se confier et se faire aider.
Cette phrase peut sembler clichée, mais on ne la répétera jamais assez souvent : le suicide n’est pas une solution. Ne restez pas dans l’optique que vous êtes seul au monde et que plus personne ne veut de vous. Des personnes, que ce soit des professionnels de la santé, de la famille, des amis ou des regroupements d’aide communautaires, sont là pour vous épauler. Peut-être pensez-vous avoir atteint le fond, mais sachez qu’il y a toujours un escalier pour remonter… une marche à la fois.
Crédit photo à la une: Devin Avery