L’envers du décor des réseaux sociaux
AVERTISSEMENT – Les propos contenus dans le texte qui suit pourraient offenser certaines personnes qui passent trop de temps… sur les réseaux sociaux. Désolée.
Les réseaux sociaux
Lorsque les premiers réseaux sociaux, comme mIRC, Facebook, Twitter, ont fait leur apparition, beaucoup d’entre nous s’y sont inscrits, bien naïvement, pour découvrir des plateformes de communication extraordinaires, et tout allait pour le mieux. On y retrouvait une nouvelle forme de communication avec nos amis ou on faisait de nouvelles rencontres. Cette fenêtre sur le monde s’est vite transformée en quelque chose de pas mal plus gros.
J’ai adhéré au géant Facebook, comme tout le monde. J’ai retrouvé des amis du primaire, du secondaire, des collègues de travail, des amis d’enfance… Comment dire non à de si belles retrouvailles? Comme j’ai quitté ma ville natale, je pouvais ainsi rester «connectée» à mes amis, prendre des nouvelles sans décrocher le téléphone et faire des interurbains. C’était simple, amusant et sans danger.
Les années ont passé et je me suis inscrite à d’autres types de réseaux sociaux où je passais de plus en plus de temps. Je devais «poster» quelques choses tous les jours. Dans le temps, on écrivait à peu près juste du texte; on n’avait pas encore des cellulaires avec caméra de fou et la vidéo était encore moins à la mode.
Je relis souvent mes messages via mes souvenirs Facebook des publications qui datent de plusieurs années. Ce n’était pas toujours de la grande pertinence; la preuve que je passais trop de temps là-dessus. Il y a 12 ans, j’écrivais: « Shooting phoeto, boulot et toujours mal au dos.»
Eh oui! Je faisais déjà de la photo. Le temps passe vite! Il y a 8 ans, c’était: «Je me paye une sieste.» Oh! Ça, c’était la belle vie! Je ne fais plus beaucoup de siestes, malheureusement. Puis, il y a 5 ans, j’inscrivais: «L’alcoolique en moi dit: “Maudit qu’y est bon mon verre de vin à soir…”» Y a des choses qui ne changent pas; je suis toujours d’accord avec ça!
Le monde des réseaux sociaux a beaucoup évolué, depuis, avec la possibilité de mettre des photos, des vidéos, de faire des stories, des lives, et couronner le tout de filtres et d’autres artifices. J’en ai eu assez. Un jour, j’ai lâché… j’ai décroché de passer mes soirées à regarder les posts de tout le monde, à les commenter et à regarder mon téléphone à chaque notification entrée. Finito. J’ai arrêté de faire des publications quotidiennes, j’ai mis un frein sur les commentaires que j’écrivais aux gens et, le soir, très souvent, j’ai coupé le son de mon téléphone. Ça m’a fait le plus grand bien. Je ne dis pas que je ne vais plus sur les réseaux sociaux, seulement que j’ai pris la distance que j’avais besoin pour apprécier les moments que j’y passe, voilà tout.
J’ai pris mes distances pour quelques-unes des raisons suivantes.
AVERTISSEMENT – Les propos contenus dans les lignes qui suivent pourraient offenser certaines personnes. Désolée.
La mise en scène du bonheur
Pu capable. On a tous une ou des personnes qui se mettent en scène sur les réseaux sociaux! T’sé, le beau setup parfait, avec le décor parfait, sans oublier le p’tit kit ton sur ton parfait, avec la pose naturellement parfaite… Vous voyez le genre? Pu capable. Ç’a dû te prendre une heure pour t’installer et faire ta photo parfaite ou demander à ton conjoint ou à ta conjointe de prendre la photo, pis ça n’y tentait pas pantoute. Y a pu rien de naturel et de pris sur le vif, rendu-là, c’est de la mise en scène du bonheur. Ce n’est pas du bonheur, c’est fake! C’est trop.
Le concept du tout le temps pareil
On retrouve aussi ceux qui font des publications tout le temps pareilles, tous les jours ou presque. Toujours la même pose, dans le même cadrage, avec le même sourire, chaque jour. Sérieux, ça donne quoi? On ne change pas vraiment en 24 h, à moins de se faire une super coupe de cheveux. Ça, ça me fait plaisir de le voir et de le commenter! 😊
TOO MUCH
Il ne faut pas oublier les publications où les gens sont toujours si heureux, avec leur conjoint, leurs enfants, les animaux, durant leurs entraînements, avec leurs déjeuners, dîners, soupers, desserts, sans oublier les verres de vin (ceux-là, j’en fais encore moi aussi!), les kits pour sortir au resto et les 3000 selfies avec les amis… Aaaah! STOP. Trop, c’est comme pas assez à un moment donné. Bien contente de leur bonheur, j’aime le voir de temps en temps, mais pas 14 fois par jours. Svp, profitez de vos bonnes bouffes au lieu de faire un shooting d’une heure avec et passez du bon temps avec vos proches. C’est ça, le vrai bonheur. 😉
Le pouce bleu
Ah, lui, ce fameux pouce bleu qu’on trouvait donc le fun, au départ: simple, cute et facile à utiliser. Justement, il a tellement été employé qu’il est devenu, à mes yeux, si innocent, si plate, si inutile. Overdose de pouces bleus! Sérieux, si vous n’avez pas 30 secondes pour m’écrire un petit quelque chose dans les commentaires, le peu de fois où je fais une publication, alors laissez faire. Juste un pouce bleu, c’est plate. D’ailleurs, il devrait être aboli, ce fameux pouce bleu. Je crois bien en faire mention à M. Zuckerberg; il est dû pour rafraîchir ses émojis.
AVERTISSEMENT – Les propos contenus dans les lignes qui suivent sont remplis d’amour et de gratitude.
Bon, je ne vois pas que du négatif à propos des réseaux sociaux, vous vous en doutez bien. J’adore voir les photos des voyages que vous réalisez avec vos proches, j’aime vous encourager dans vos entraînements (tant que ce n’est pas tous les jours), j’aime voir vos enfants grandir, j’aime voir la couleur de vos jardins, j’adore échanger sur nos lectures, sur l’achat de nouvelles plantes ou autres passions. J’apprécie quand vous me prodiguez des conseils sur mes bobos, mes soucis, mes questionnements.
J’adore rire de nos photos d’enfance sorties des boules à mites, j’aime prendre de vos nouvelles où que vous soyez dans le monde. J’aime vous recommander des connaissances d’affaires. J’adore que l’on partage nos savoirs ou des jokes d’actualité. J’ai aussi le cœur gros quand vous avez un chagrin, quand vous vivez la perte d’un proche, quand votre enfant est malade ou que vous avez juste une mauvaise journée. Les réseaux sociaux sont aussi tout cela, et bien plus encore. Et c’est tout ce côté-là que j’adore!