Ce virus
J’ai écrit ce texte le 13 avril 2020. Un mois s’est écoulé depuis la fermeture des écoles, des garderies.
Ma déroute a commencé le vendredi 13 mars dernier. Je me disais: «Ben voyons donc, fermer les écoles deux semaines. Ouf! C’est long en TA! » Je pensais: «Bon, OK, on ferme pour deux semaines, pis on reprend le tout après, c’est ça?» Et non, je m’étais fait de fausses idées, ça ne serait pas si simple, ça ne passerait pas si rapidement. Aujourd’hui, le 13 avril, ça fait un mois que nous sommes confinés dans nos maisons.
Qui aurait cru qu’un jour, nous serions cloîtrés chez nous pendant des semaines? Que les écoles et garderies seraient fermées ainsi que tous les magasins, restaurants et lieux publics. Qu’on irait même jusqu’à arrêter les chantiers de construction. Que toutes les entreprises «non essentielles» seraient closes.
Tout ça à cause d’un virus qui a décidé de faire le tour du monde, qui sème la peur et l’inquiétude chez certains tandis que chez d’autres, il ne fait que les abrutir. Qui aurait cru qu’un virus invisible et qui semble si inoffensif pourrait avoir une si grande force sur l’humanité, obligeant chacun à rester chez soi, à changer sa façon de vivre, à ralentir, à faire les choses… autrement?
Le 16 avril, pour l’anniversaire de ma maman chérie, je ne pourrai pas être avec elle pour le souligner, pour lui donner un gros câlin et des bisous. C’est plate, mais c’est pour le mieux, pour sa santé. Cette année, nous marquerons l’événement autrement, à distance. Au moins, je la sais auprès de papa, dans leur maison, en sécurité. Bonne fête, maman! J’ai hâte de te revoir… en vrai! 😊
Comment tout ça va se terminer? Je n’en ai aucune idée. Ni comment ni quand, d’ailleurs. Mais ce que je peux nous souhaiter, c’est d’en sortir plus grands et plus forts en tant que société et en tant que personne. Nous faisons preuve d’une grande solidarité, jour auprès jour, tout en suivant les recommandations du gouvernement. Un changement à la fois, un jour à la fois. Pas le choix, on est tous dans le même bateau.
Il faut aussi voir le bon côté des choses dans tout ce chamboulement: on prend un peu plus le temps! Oui, oui, on arrête de courir après le temps. On profite de notre temps et des gens qui nous entourent. Bon, OK, de ceux qui sont confinés avec nous! On se connecte avec ceux qu’on aime et qui ne sont pas à nos côtés. Ça fait du bien de revenir à la base puisque le «superflu» est en pause, fermé. Je me demande ce que nos actions du moment présent auront comme impact sur notre société dans les prochains mois, voire dans les prochaines années.