Syndrome de l’imposteur : oser (re)prendre sa place

Dureté vis-à-vis de soi-même, sentiment de ne pas être à la hauteur, perfectionnisme à l’extrême, surinterprétation du regard des autres, peur face au changement et aux conséquences qui s’en suivent, les symptômes du syndrome de l’imposteur sont multiples et variés. Ils démontrent tous un manque de confiance en soi prenant sa source, dans la majorité des cas, dans l’enfance et dans l’adolescence de l’individu qui en souffre. Globalement assimilé aux femmes de par leur plus grande aptitude à verbaliser leurs angoisses, il n’épargne pas pour autant les hommes.

Bien que n’étant pas catalogué comme pathologie à part entière dans le répertoire des maladies mentales, ce syndrome n’en reste pas moins une véritable source de souffrance pour celui ou celle qui y fait face au quotidien. Bonne nouvelle, avec une connaissance des stratégies (in)conscientes mises en places, et en cinq (5) étapes efficaces, il est tout à fait possible de se libérer de ce sentiment d’imposture.

Une distorsion négative de la réalité 

Douter de nous et, par extension, de nos capacités est une réaction humaine tout à fait normale à condition que celle-ci reste modérée dans le temps. Dans le cas du syndrome de l’imposteur, cette tendance à la dévaluation personnelle devient permanente, induisant au cerveau une réalité qui n’existe que dans la façon dont VOUS vous percevez. En effet, notre cerveau a l’incroyable pouvoir de ne faire aucune distinction entre ce qui est réel et ce qui relève de l’imaginaire. Le fait de vous croire en imposture, incapable, devient pour lui un fait avéré.

Réaliser que l’on souffre de ce syndrome est parfois d’autant plus difficile que celui-ci touche, en grande partie, des personnes à fort potentiel donnant, de l’extérieur, l’image de parcours et de positions enviables. Mais si nous avons le pouvoir de créer une spirale négative, nous avons également celui de créer l’inverse, et ainsi de réapprendre progressivement à évaluer à leur juste valeur nos compétences, ainsi que les succès qui en découlent.

Par ailleurs, et pour répondre à ce syndrome et y faire face, les personnes qui en sont atteintes mettent très souvent en place, de façon consciente ou non, deux stratégies bien définies, à savoir l’overdoing et l’underdoing. Dans les deux cas, comme vous allez le voir ci-dessous, l’individu attribuera le résultat de réussite ou d’échec aux circonstances extérieures et non à lui-même.

L’overdoing

Prenons le cas de la préparation d’un dossier professionnel. Ici, le sujet travaillera son dossier très à l’avance et de façon intensive, augmentant considérablement ses chances de réussite. Si celle-ci arrive, elle sera dès lors attribuée aux efforts fournis et non aux capacités propres du sujet.

L’underdoing

Dans ce cas-ci, le sujet fera l’inverse, à savoir une préparation bâclée, faite à la dernière minute, augmentant de ce fait le risque d’échec. Ici, le résultat sera attribué aux circonstances extérieures, voire à la malchance, et non au manque d’implication de la personne face au dossier.

Vaincre le syndrome de l’imposteur

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Crédit photo: Craig Whitehead

Verbaliser

Comme dans bien des situations, la parole libère. En plus de mettre des mots sur une angoisse, verbaliser permet de voir le problème sous un angle nouveau, donnant les clés nécessaires pour trouver des solutions. Prenez également le temps de parler à une personne de confiance avec qui vous pourrez faire un bilan objectif de vos capacités réelles et ainsi prendre conscience de votre vraie valeur et non de celle que vous pensez voir dans le regard des autres.

Accepter

Lorsque l’on souffre du syndrome de l’imposteur, un des principaux réflexes consiste à ne pas accepter pleinement les retours positifs, les félicitations. Or, pour se sortir de ce syndrome et oser reprendre sa place, un travail d’acceptation est primordial.

Oser

Pour pallier le manque de confiance en soi, le meilleur moyen reste l’action. Oser se challenger au quotidien apporte une réelle satisfaction. Cependant, pour que l’expérience soit profitable, il est nécessaire d’y aller par étape et d’augmenter la difficulté des défis au fur et à mesure. Ainsi, la progression sera bénéfique et renforcera de manière pérenne votre confiance en vous.

Renoncer à la perfection

Et, par extension, cesser de vouloir plaire à tout le monde. Cette quête de la perfection et de plaire à tout prix ne vous apportera aucun bénéfice et, pire, elle pourrait augmenter encore un peu plus le déficit de confiance en vous.

(S’)Assumer

Prenez le temps de faire un bilan sincère de vos réalisations et de leurs résultats, de vos talents et compétences, et ce, régulièrement. Ensuite, assumez, tout simplement. Soyez fier/fière de vos succès, prenez conscience de votre parcours et des épreuves que vous avez traversées… Oui, vous méritez de réussir et d’aller encore plus loin.

Travailler sur soi, se challenger régulièrement et remettre en perspective son parcours sont les moyens les plus efficaces pour se relever de ce syndrome qui, quelques fois, prend une place très importante, voire paralysante, dans la vie d’hommes et de femmes de talents.

Crédit photo à la une: Taylor Bryant 

Isabelle Jeanpierre

Passionnée du monde des affaires, Isabelle profite d’être collaboratrice pour divers blogues et magazines pour promouvoir l’entrepreneuriat et les entrepreneur(e)s. Son objectif : aider les gens à être les architectes de leur vie. Elle travaille actuellement au lancement de sa propre maison d’édition qui verra le jour en mai 2017.


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