Est-il important de confronter la personne toxique?

Confronter la personne toxique, que ce soit un parent, un partenaire, un employé, un patron, un ami, un membre de la famille, etc., c’est lui dire :
  • Le mal qu’il vous a fait,
  • Comment vous vous êtes senti,
  • Quel a été l’impact sur votre vie,
  • Qu’est-ce qui doit changer, sinon…
L’ultimatum est important, parce que la situation doit changer d’une manière ou d’une autre.

 

Il y a des psys et des thérapeutes qui sont vraiment pro-confrontation. D’ailleurs, certaines personnes disent que l’objectif du travail en séance est d’arriver à faire en sorte que le client confronte la personne toxique. D’autres sont vraiment anti-confrontation et pensent que cela ne sert à rien.

L’avantage de la confrontation

Elle peut avoir plusieurs formes : ça peut être une lettre, un email… Ça peut être en face à face, par une action que vous prenez ou en vous choquant. Il y a une cliente qui, la semaine dernière, m’a dit : « Moi, avec mon père, un jour, j’en ai eu tellement marre que je me suis choquée et j’ai crié ma colère. Je lui ai dit que ce n’était pas possible de me parler comme ça et qu’il n’avait pas honte, etc. ». Il y avait quelque chose en elle, dans son énergie, dans sa force, dans la manière dont elle a dit ça qui a amené la relation avec son père à changer. C’était sa confrontation.

Confronter peut être juste de se retirer d’un dîner

Une fois, j’étais dans un dîner après un atelier. On était quatre et je ne sais pas pourquoi on est arrivés à parler de la Deuxième Guerre mondiale. La personne en face de moi a déclaré : « Tous les médias disent que Hitler était quelqu’un d’horrible et je ne crois pas ce que racontent les médias, donc je pense que Hitler devait être quelqu’un de bien. » J’étais abasourdi. Il y a eu plus de 50 millions de morts pendant la Deuxième Guerre mondiale, 6 millions de juifs exterminés. Il m’a indiqué que ce chiffre avait été révisé à la baisse. Bref, je voyais qu’il reconstruisait l’histoire de la Deuxième Guerre mondiale. J’ai terminé mon assiette, fait un beau sourire, dit au revoir, je suis fatigué et je vais rentrer chez moi.

Confronter peut également signifier vivre ses rêves

Quitter la maison familiale et aller habiter ailleurs, se marier, faire quelque chose qui, selon le dogme, les règles de la famille, ne se font pas. Par exemple, j’ai décidé de vivre mon rêve et de venir ici, au Québec, de quitter la France et, à l’époque, je voulais construire une entreprise d’aviation. C’était mon rêve de concevoir de petits avions de loisir et donc, j’ai cherché où le faire en France, en Europe de l’Est, aux États-Unis, au Canada. Quand j’ai annoncé ça à mon père, il m’a dit : « Mais, Thierry, c’est un projet d’un million de dollars.» Je l’ai regardé et j’ai répondu : « Non, en fait, c’est 1,2 million de dollars selon mon plan d’affaires.» Il fallait plus que ça d’ailleurs, mais bon, ça, c’est une autre histoire. Et ça l’a choqué. Il devait peut-être se dire qu’en plus, j’avais fait un plan d’affaires, ça devait donc être sérieux. Je suis venu ici pour des raisons d’affaires, pour les crédits de recherche et développement, pour la filière aéronautique, pour la proximité du marché américain. Tout convergeait pour que je m’établisse au Québec et j’ai tenu bon, j’ai réalisé mon rêve.

Une confrontation peut se faire de différentes manières

Ça peut être de lire la lettre que vous aviez écrite devant sa tombe, si la personne toxique est décédée. Si la tombe est trop loin, une photo sur une chaise placée en face de vous à laquelle vous vous adressez fera l’affaire. Évitez le téléphone parce que c’est impersonnel et que la personne peut raccrocher.

Préparer la confrontation est un travail très important

Trop souvent, la peur et la culpabilité empêchent de confronter la personne toxique, de mettre un ultimatum. Pour pouvoir confronter efficacement la personne toxique, faites d’abord un travail sur vous-même : guérissez les peurs, transformez les croyances, mettez la responsabilité sur elle et enlevez cette part de culpabilité qui vous immobilise. Il y a du travail à faire avant d’arriver à cette confrontation.

Livre de pages blanches ouvert sur un fond mauve (personne toxique)

Écrire la lettre est un acte thérapeutique en lui-même, que vous ayez le courage ou l’envie de la lui envoyer ou non. Le simple fait de l’écrire va vous aider:

  • Décrivez le mal qu’il vous a fait,
  • Ce que vous avez ressenti,
  • Quel a été l’impact sur votre vie,
  • Qu’est-ce qui doit changer (super important).

Vous pouvez travailler ça devant un miroir ou avec un ami ou une amie qui se mettra dans la « peau » de la personne toxique, vous permettant d’engager le dialogue. Je suis sûr qu’il y aura de belles surprises parce que, comme les constellations familiales, quand vous jouez le jeu d’une autre personne, vous êtes dans l’énergie de celle-ci.

Les anti-confrontations mettent en avant que cela ne sert à rien!

La réalité est que, dans 90 % des cas, la personne toxique ne changera pas. Le pire qui puisse vous arriver, c’est que la personne toxique vous dise : « Je suis vraiment désolé, je m’excuse, je vais essayer de changer. » Et là, vous vous dites : « Ouais, super, il va changer. La relation va devenir aussi merveilleuse qu’au début. » Malheureusement, une semaine plus tard, vous vous apercevez que la relation est aussi pourrie qu’avant. Il s’est juste excusé, mais rien n’a changé. Émotionnellement, c’est très difficile, mais le point positif est de réaliser qu’il ne changera jamais.

Confronter un parent toxique en lui envoyant une lettre et attendre sa réponse

Parfois, le parent nie tout en bloc : « Non, non, je n’ai jamais fait ça, je ne t’ai jamais tapé, il n’y a jamais eu d’abus, etc. » Parfois, le parent nous culpabilise : « Mais c’est de ta faute, espèce d’ingrat… Tu ne vois pas tout ce qu’on a fait pour toi, etc. »

C’est important de voir sa réaction, car ça vous permet de réaliser que « Oh, my God », comme on dit, la personne toxique a une réalité complètement différente. Elle est à mille lieues de comprendre ma situation. Elle ne veut pas prendre la responsabilité de ses actions, du mal qu’elle m’a fait, et elle ne changera jamais.

Mon opinion, c’est que de se préparer à la confrontation est important. Parce que faire tout le travail pour confronter la personne toxique, c’est, en fait :

  • Confronter vos propres peurs,
  • Confronter vos propres croyances,
  • Confronter votre propre conditionnement,
  • Refuser la situation actuelle,
  • Confronter SA réalité qui vous fait souffrir,
  • Réaliser que ça doit changer.

Les mots sont importants, mais les actions priment sur les mots. Donc, tout dépend de ce que vous allez faire parce que confronter, ça peut être juste un petit mot sur la table et lui dire « Adieu ».

Confronter, c’est d’abord se confronter à ses peurs, à ses croyances, à ses conditionnements, à son estime de soi, à sa confiance et, ensuite, quand vous vous libérerez de tout ça, vous pourrez le confronter de la manière qui vous attire le plus.

Je vous souhaite de vivre une excellente journée!


Crédit photo à la une : Etty Fidele
Crédit 2e photo : DESIGNECOLOGIST

Thierry Zibi

Votre guide pour sortir grandi d’une relation toxique. Thierry Zibi a grandi dans une famille dysfonctionnelle et il était une personne toxique et codépendante avant de faire un travail de 10 ans sur lui-même pour se transformer. Il est diplômé d'un M.B.A. et possède des formations certifiées en PNL, Hypnose, TRE et Libérations des traumas. Il est accrédité par l’I.C.F. et RITMA.


Thierry Zibi, thérapeute — Revivre après un parent ou partenaire toxique

Thierry Zibi, votre guide pour sortir grandi d'une relation toxique.
Ma vision: transformer la souffrance causée par une personne toxique en énergie pour se libérer, grandir et rayonner.


Laisser un commentaire