Zenit Longboard : côtoyer sa passion tous les jours
Philippe Berthelet a toujours été un entrepreneur : dès l’âge de 15 ans, alors qu’il organisait des spectacles et des événements, et que ses amis venaient chez lui pour participer à ses projets ; avec ses parents, père entrepreneur et mère travailleuse autonome, qui lui ont appris à se débrouiller ; par son père, qui le poussait à tout faire par lui-même et qui lui a donné cette piqûre. C’est donc naturellement qu’il a fondé son entreprise : Zenit Longboard, des longboards conçus à Montréal de façon écoresponsable.
Être autodidacte
Malgré cette fibre bien ancrée, le fondateur de Zenit Longboard avait « peu d’expérience dans la fabrication de planches et dans la business en général », raconte-t-il. Il a donc tracé son chemin : « je suis allé à l’université en administration des affaires, profil marketing et commerce international ». C’est toutefois par essais-erreurs que l’entrepreneur a fait son apprentissage : demander conseil, trouver les ressources sur Internet, créer un site Internet, modéliser les planches en 3D « avec l’aide d’un ami qui m’a montré les bases », faire le montage vidéo et le graphisme, etc. « Je suis parti de rien, donc j’ai tout fait seul, explique-t-il. Aujourd’hui, je délègue, mais je sais comment ça fonctionne aussi ».
La liberté
Mais l’entrepreneur retire un grand accomplissement de l’entrepreneuriat. D’abord, son entreprise est « complètement reliée à [sa] vie ». Il mentionne le plaisir qu’il a de « toucher à cette passion chaque jour » : le sport et le longboard.
Aussi, son entreprise lui permet d’exploiter son côté créatif : « ce que j’aime le plus, c’est de toucher à tout, pas juste [faire] la comptabilité ou le design. Je ne serais pas capable de faire la même tâche chaque jour. Je ne me verrais pas ailleurs ». Encore une fois, cette liberté qu’offre l’entrepreneuriat devient son principal avantage. Outre le fait de pouvoir amener son chien avec lui, il ajoute : « je peux toujours en faire plus, je peux toujours avancer ».
S’adapter et déléguer
L’entrepreneur constate que sa capacité de prévoir, de se projeter dans le futur, est une qualité essentielle : « la vision à long, à court et à moyen terme ». Aussi, la capacité de bien se comprendre est nécessaire afin de connaître ses forces, ses faiblesses et ainsi savoir quand demander de l’aide.
Enfin, il ajoute que la capacité d’adaptation est aussi utile puisque, selon lui, « tout peut changer du jour au lendemain. Il n’y a rien de récurrent, les objectifs changent toujours ».
D’ailleurs, son conseil est d’apprendre à déléguer. Selon lui, « on veut tout faire, mais ça ne fonctionne pas ». Déléguer, mais surtout bien s’entourer : « seul, je ne pourrais pas faire des planches de qualité ».
Après l’international
Philippe n’a pas besoin de rêver à l’international puisque son produit y est déjà. C’est d’ailleurs une grande fierté. Ses modèles se retrouvent partout dans le monde et il voit l’engouement présent. Encore mieux, ses planches deviennent des objets de collection. Fier de son produit, l’entrepreneur voit aussi son utilité pour les gens. Son produit permet de faire de l’activité physique, ce qui est important pour lui. Mais l’entrepreneur continue tout de même de rêver à plus grand : « on vend au particulier. On veut aller vers les distributeurs asiatiques et européens ».
L’an prochain, Philippe souhaite proposer aux consommateurs des planches en biocomposites. Ce serait le premier produit canadien dans les articles de sports à en être composé. Plutôt que d’utiliser des matériaux à base de pétrole, comme le carbone et l’acide de verre, ses planches seraient faites à base de fibres de lin et de chanvre, ce qui les rendrait plus performantes tout en diminuant grandement la consommation d’énergie.
C’est de ce genre de vision que l’entrepreneur parlait. Aller au-delà des acquis, innover, avancer et exploiter sa créativité au-delà des limites établies.