OCNI Factory : tailler sa place dans l’industrie alimentaire

Produit unique, ambition entrepreneuriale et sens du timing… Nadia Lahrichi et ses associés, Benoit et Tristan, se sont positionnés habilement dans l’offre agroalimentaire avec leurs assaisonnements à tailler.

 

Laboratoire sans frontière

Nadia Lahrichi d'OCNI Factory

Ce projet, basé sur deux continents, comprend tous les ingrédients pour réaliser le rêve de Nadia «d’exporter les produits OCNI par delà le monde». La femme d’affaires, responsable du développement international, vit et travaille à Montréal. L’un de ses partenaires dans l’entreprise, Tristan, s’active sur le continent européen à développer le marché français.

«Ce sont donc deux ateliers de fabrication stratégiquement positionnés qui facilitent l’expédition de nos produits partout au Canada, en Europe, même au Japon et peut-être, bientôt, au Mexique. Le format de nos produits et la durée de vie de nos crayons nous permettent de viser loin, de chercher à développer différents marchés internationaux. Ils sont conçus à cet effet.»

Montréal s’est présenté comme une plaque tournante pour l’entreprise avec son ouverture pour l’innovation dans les pratiques d’affaires. Suite à sa participation à un Startup Weekend, à Paris, elle a obtenu une place au sein d’un incubateur montréalais. Un an plus tard, l’entreprise a été lauréate de Mtl Inc. où Nadia a fait la rencontre d’un entrepreneur d’expérience qui est ensuite devenu son mentor.

Exit l’ennui

Soupe verte dans un bol entourée d'épices (OCNI Factory)

Celui qui est derrière l’invention des assaisonnements à tailler, commercialisés depuis avril 2017, c’est Benoit, le savant Food. Après neuf mois de recherche et développement, il a trouvé la recette des premiers objets comestibles non identifiés (OCNI), soit les assaisonnements à tailler.

«Nous venons sur terre pour sauver vos repas de l’ennui, telle est la mission de notre entreprise. C’est pourquoi nous travaillons à élaborer de nouveaux produits et à ajouter de nouvelles essences à notre collection d’assaisonnements.»

En fonction des produits locaux disponibles au fil des saisons, différents partenariats voient le jour afin de concevoir des saveurs inédites et originales. «On a déniché un fournisseur d’ail noir, à l’île d’Orléans, qui transforme la matière première spécialement pour nos bâtons. C’est quelque chose d’exclusif, de local et de 100% artisanal.»

«Les produits OCNI sont innovants, le fun et sains. La plupart de nos ingrédients sont bios. Nos assaisonnements sont véganes, naturels, sans gluten, sans agent de conservation ni arôme artificiel. C’est avec fierté qu’on affiche notre liste d’intrants: vinaigre de cidre, sel, agar-agar, eau, gomme de caroube et huiles essentielles.»

Parcours

Mains tenant avec des assaisonnements au dessus d'un verre (OCNI Factory)

«Les gens ne sont pas toujours conscients de tous les efforts qui ont été déployés, des questionnements et de la persévérance dont ont fait preuve les entrepreneurs avant que leurs produits sortent sur les tablettes. La persévérance, c’est la clé.»

Se lancer en affaires a certains avantages: «je me sens toujours soutenue. On est plusieurs à résoudre le même problème. Avoir les bons partenaires, ça aide». Les forces complémentaires des trois associés sont exploitées de façon telle à décupler les résultats et à les positionner de manière concurrentielle dans le marché.

Nadia mentionne être opportuniste: «ne pas avoir peur d’essayer, d’enfoncer des portes, sinon il ne se passe rien et ton projet n’évolue pas». Pour y arriver, la femme d’affaires ne compte pas les heures et a fait le sacrifice d’un salaire en euro de directrice commerciale, à Paris, d’une école de gastronomie pour se lancer à son compte. Le plus grand défi de l’entrepreneure: la conciliation travail-famille. «J’ai travaillé jusqu’à la veille de mon accouchement et, une fois bébé arrivé, j’ai piloté l’entreprise à distance, essayé de prendre du recul, de faire confiance à mon équipe. Difficile quand t’as porté ton projet à bout de bras durant des années et que tu t’es investie à fond là-dedans.»

OCNI se veut une façon ludique d’ajouter de la saveur au menu bouffe et cocktail. Les produits sont disponibles dans plus de 70 points de vente au Québec, surtout dans des boutiques cadeaux et des épiceries spécialisées. Également, le site Internet de OCNI permet de faire des achats en ligne pour soi-même ou pour offrir en cadeau. L’entreprise participe aussi à plusieurs marchés et salons.


Crédits photos : OCNI Factory

Geneviève Girard

À travers tous ses projets, Geneviève prend le temps de parcourir les routes du Québec pour dénicher les entreprises qui s’y cachent. Adepte d’agrotourisme et de découvertes culinaires, elle est une cliente assidue des différents marchés publics. L’achat local représente, pour Geneviève, une occasion de déployer l’entrepreneuriat québécois et de faire des découvertes passionnantes.


Signé Local

Lancée en décembre 2015, la plateforme SignéLocal.com est la vitrine du Fait au Québec. Le site Web, dont le but premier est de faire rayonner les entreprises ayant des produits de qualité et comme valeur la fabrication locale, regroupe déjà plus de 400 entreprises membres, partout en province.


2 Comments

  • Nicole Archambault
    Sep 24, 2020 at 11 h 08 min

    Bonjour, Les crayons d’épices d’OCNI-Factory sont difficiles à trouver dans les boutiques au Québec. C’est une déception. Le site follesdici.com ne l’a plu. Etsy.com ne semble pas avoir de liste où l’on peut acheter ce produit. Dois-je regretter d’en avoir fait la promotion sur Facebook?
    Nicole

    • Lime
      Oct 5, 2020 at 18 h 40 min

      Bonjour!
      OCNI Factory a refait son image de marque et les produits se trouvent maintenant sous le nom de Food Crayon au Canada: https://www.foodcrayon.com/ !
      Merci beaucoup!

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