SLOW MADE : mieux produire, mieux travailler, mieux consommer

Vous connaissez le « slow made » ? Derrière ce nom du nouveau mouvement « slow » se cache une nouvelle conception de fabrication.

Dans l’ère du temps, où on se dit que tout va trop vite, où nous sommes à la recherche de nouveaux « gadgets » pour sauver du temps jour après jour, le temps défile et on le perd. Les mouvements « slow » tentent de mettre les pendules à l’heure. L’économie de temps n’est plus, car chaque fois que nous pensons économiser du temps (sur la vaisselle grâce au super-duper-lave-vaisselle par exemple), nous le réinvestissons dans toutes autres tâches au lieu de pleinement prendre le temps de vivre.

Tout a commencé avec le « slow food » en Italie, en 1986, lorsqu’un McDonald a voulu s’implanter dans la ville de Rome. En réponse au « fast food », le « slow food » s’intéresse aux produits locaux, bons et à juste prix. On tend à encourager la production locale, les fermiers et la fraîcheur des produits.

Plus de 20 ans après la création du mouvement « slow food », plusieurs mouvements « slow » ont vu le jour : slow parenting, slow science, slow education, slow economy, slow love, slow living, etc.

Le 22 novembre 2012, « slow made » voit le jour, une initiative de l’Institut National des Métiers d’art en France et du Mobilier national de France. Ce petit dernier des mouvements « slow » tend à valoriser la production d’objets des métiers d’art. Le « slow made » concerne tous les acteurs du milieu de la création : créateurs, acheteurs, éditeurs, galeries, manufacturiers, institutions publiques et privées, consommateurs.

Le « slow made » va de pair avec le « slow économie » qui dicte une consommation responsable, locale et eco-friendly. Le « slow made » compte six principes de base :

La recherche : le temps de la conception et de la réflexion, de l’expérimentation et de la réalisation, du dialogue et de l’échange.

Le geste : une fabrication qui maîtrise le savoir-faire. Une connaissance du geste hérité ou innovant.

La pratique : liée au développement durable, respectueuse de l’environnement, du travail humain, des matériaux et des outils traditionnels ou innovants.

La transmission : un engagement à transmettre les valeurs attachées à la culture du temps et du savoir-faire.

L’appropriation : L’acquéreur devient un acteur responsable, informé et averti, porteur lui-même de valeurs à partager et à transmettre.

Le prix juste : l’objet Slow Made est vendu selon un prix juste qui prend en compte le temps du développement et de la fabrication.

Pour résumer ces six principes, il est important de comprendre que pour fabriquer un objet de qualité, il faut prendre le temps de bien le faire. Quality over quantity. On cherche a créer des objets durables, car le jetable, l’éphémère, n’est plus une solution.

Je vous entends : « on veut des exemples ! »

Les skis Boheme, France

Mydriaz Paris, lauréat du Grand Prix de la création de la ville de Paris, France

Matu, accessoires en cuir tanné végétal faits à la main, Montréal

Objets mécaniques, Montréal

Je vous suggère :

– Éloge de la lenteur par Carl Honoré

Problèmes économiquesSlow Made : une révolution, août 2013, no 3071, La documentation Française.

Page Facebook du mouvement « slow made »


Marie-Anne Miljours – Fondatrice matu 

Photo à la une : Instagram matu

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