L’impact de la COVID-19 sur les relations publiques
Tous ceux et celles qui œuvrent dans les relations publiques et les communications ont effectué un changement dans la façon d’interagir avec les journalistes. L’approche et les plans de relations publiques ont été adaptés au cycle médiatique actuel, qui fait la belle part à la COVID-19. Beaucoup de choses ont changé et nous devrions nous attendre à ce qu’un bon nombre de celles-ci soient durables. Alors, quel impact cette nouvelle façon de travailler a déjà dans cette deuxième étape de la crise, et comment va-t-elle changer la profession une fois la pandémie terminée?
Nouvelle étape: le temps de conforter et de soutenir
Présentement, nous entrons dans la phase transitoire où la communication de crise passe à celle des louanges et des remerciements. Il n’y a rien de nouveau dans cette phase. Le sentiment de ne pas gaspiller une crise remonte aux sophistes de la Grèce antique. Le concept visant à célébrer le succès, une bonne prise de décision, et à pointer vers des percées est bien connu des communicateurs.
Le renforcement positif est directement lié à la responsabilité sociale des entreprises. En fait, celui-ci se produit tout le temps, mais, généralement, ces messages sont perdus dans le flux d’actualités. Ce qui est unique aujourd’hui, avec la COVID-19, c’est la possibilité de lier un message positif à un problème d’actualité. L’équation est simple: faites de bonnes choses et parlez-en.
En manque d’espoir
Les gens recherchent des affirmations d’espoir, de positivité et, comme toujours, de confiance. Dans une édition spéciale COVID-19, le Baromètre de confiance Edelman 2020 a fait état de statistiques alarmantes liées à la confiance des consommateurs dans les entreprises. Il détermine que 50 % des gens pensent que les entreprises font mal, sont médiocres ou échouent complètement à faire passer les gens avant les profits. Seulement 43 % considèrent que les entreprises protègent suffisamment leurs employés contre la COVID-19, et 46 % ne trouvent pas que les entreprises aident les petits fournisseurs et les clients commerciaux à rester à flot.
Oui, le public doit savoir que vous rouvrez et que vous êtes prêt à embaucher. Cependant, le plus important pour lui est d’être informé de la façon dont votre organisation a contribué à des solutions pendant la crise.
Des campagnes moins superficielles, plus réfléchies
Avez-vous remarqué que tous les courriels commencent maintenant par «J’espère que vous vous portez bien» ou «J’espère que vous allez bien»? Les professionnels des relations publiques et les journalistes ont dû s’adapter à cette nouvelle vie professionnelle et tous sont conscients des défis et des sensibilités impliqués. Ce n’est pas le moment de lancer quoi que ce soit d’autopromotionnel ou de s’adonner à des communications superficielles.
Pour l’instant, les journalistes travaillent souvent sur des histoires liées à la COVID-19. La présentation de nouvelles non pertinentes ou égoïstes se retournera contre vous. Personne ne veut se retrouver sur une liste noire lorsque le cycle des nouvelles reviendra à la normale. La raison de notre nouvelle sensibilité ou humanité est terrible, mais ne serait-ce pas formidable si cette réflexion devenait un changement permanent?
Créer un plan de crise en temps réel
Comme nous le savons tous, la COVID-19 a engendré une crise mondiale. Personne n’était parfaitement préparé à une pandémie de cette ampleur. Les entreprises ont ressenti l’impact fortement et la plupart ont dû modifier leurs objectifs, leurs stratégies et leurs budgets pour relever le défi.
Dans les relations publiques, cela peut ressembler à une «crise» professionnelle lorsqu’un client n’est pas prêt à pivoter, à annuler le déploiement de produits ou à reporter des événements majeurs. C’est le travail du relationniste d’essayer de faire en sorte que cela se produise. Nous avons maintenant la possibilité d’intégrer les leçons de la COVID-19 dans la planification de crise pour l’avenir. Les RP doivent voir cette expérience comme un processus d’apprentissage: prendre ce que l’on observe dans le paysage médiatique et ce que les clients voient dans les opérations quotidiennes et le transformer en une préparation plus robuste si quelque chose comme cela devait se reproduire, même à une échelle plus petite.
Le télétravail? Les lignes continueront-elles de s’estomper?
Le travail à domicile était la seule option pour de nombreux professionnels des relations publiques lorsqu’il était jugé dangereux de se rendre au bureau. Il a fallu du temps et de l’ingéniosité pour créer ce bureau à domicile parfait, mais, maintenant, beaucoup l’ont fait fonctionner. Peut-être que les entreprises qui ne disposent pas de politiques flexibles de télétravail noteront une augmentation de la productivité pendant cette période et modifieront leurs politiques. D’un autre côté, nous pourrons retrouver une nouvelle appréciation de nos bureaux «hors domicile» – y compris les sorties en dehors des heures de bureau – une fois que nous serons autorisés à y revenir.
Un changement permanent dans la culture du lieu de travail
Nous sommes passés de voir des collègues tous les jours à interagir uniquement sur Zoom. Normalement, il est facile de se rendre dans le bureau de quelqu’un pour discuter de la stratégie média ou d’une nouvelle opportunité client. Maintenant, la plupart des professionnels des relations publiques planifient des chats vidéo ou renoncent à des conversations spontanées. Les choses que nous tenions pour acquises sembleront plus importantes lorsque nous adopterons à nouveau un horaire de travail régulier, et plus cela prendra du temps, plus elles seront appréciées. Dans un monde post-coronavirus, nous voudrons continuer à consacrer ces heures supplémentaires à la culture et au bien-être du personnel. Déjà, l’expérience de travail à distance a permis aux agences et à leurs clients de réaliser à quel point l’engagement et la motivation des employés sont précieux, et cette perspective devrait se poursuivre après notre retour à la «normale».
En ce moment, nous vivons et travaillons dans l’incertitude. Ce n’est pas confortable, mais c’est aussi l’occasion d’apprécier ce que nous tenions auparavant pour acquis et d’apprendre à nous adapter à presque tout. Soyons solidaires et accueillons le «nouveau normal» qui viendra!