Les femmes, le pouvoir et l’argent

L’implication des femmes dans le monde du travail a drastiquement changé dans les dernières décennies : elles représentent aujourd’hui presque 50 % de la main-d’œuvre sur le marché du travail. Elles sont éduquées, impliquées et ambitieuses. Pourtant, selon les dernières statistiques, elles sont encore 26 % moins bien payées que les hommes. Les entreprises détenues par des femmes génèrent généralement moins de revenus que celles de leurs homologues masculins. Divers facteurs tels que la discrimination, la perception du travail de la femme et le domaine dans lequel évolue l’entreprise peuvent en partie expliquer cette disparité. On peut tout de même se questionner sur le pouvoir que détiennent les femmes pour faire en sorte que l’écart se rétrécisse. Et si les femmes pouvaient obtenir le salaire et le train de vie qu’elles méritent vraiment simplement en modifiant leur perception de l’argent?

Qu’est-ce qui peut expliquer que les femmes ont parfois une relation amour-haine avec l’argent?

Il n’y a pas si longtemps, le modèle familial dominant était celui du père pourvoyeur et de la femme à la maison qui s’occupe des enfants. Quoiqu’on n’en soit plus là aujourd’hui, on peut comprendre qu’une femme ayant évolué dans ce modèle peut vivre certaines insécurités par rapport à son indépendance financière. Les valeurs transmises dans son éducation comptent pour beaucoup dans la perception qu’une femme aura de sa vision d’elle-même plus tard.

De plus, on remarque que la relation des femmes avec l’argent est plus ambiguë que celle des hommes. Par exemple, une femme associera son revenu aux relations, à la sécurité et à ce qu’elle a accompli. L’argent n’est pas nécessairement une finalité, mais plutôt une partie intégrante du réseau d’interactions des divers éléments de sa vie.

L’image que renvoie parfois la société des femmes de pouvoir peut également donner l’impression que les femmes sont limitées. Par exemple, les gens ont plus tendance à juger une femme patronne et ses décisions. Celle-ci doit se justifier et travailler encore plus fort pour obtenir le respect et la crédibilité. On associe des termes péjoratifs aux femmes qui savent où elles vont lorsqu’on ne remet pas en question l’intégrité de ses mœurs et de ce qu’elle a du « faire » pour arriver où elle est. Cette attitude par rapport aux femmes de tête représente un frein à l’épanouissement, car une personne qui se sent observée et jugée aura plus tendance à se censurer par peur de déranger.

L’énergie féminine et le rapport à l’argent

La grande différence entre la relation qu’ont les hommes avec l’argent est que ceux-ci demandent ce qu’ils veulent tandis que les femmes demandent ce qu’elles pensent qu’elles méritent.

Elles ont tendance à ressentir le syndrome de l’imposteur : lorsqu’elles ont du succès, elles croient qu’elles ne le méritent pas et qu’il ne s’adresse pas à elles.

Pour les femmes, l’argent est souvent une façon de redonner. Leur but n’est pas nécessairement le gain financier, mais la façon dont elles feront une différence autour d’elles. Le point positif de cet aspect est qu’elles amènent un aspect éthique aux organisations et elles sont souvent les créatrices d’entreprises humaines et plus axées vers le côté responsable et développement durable.

L’autre côté de la médaille est que comme l’argent est souvent en relation directe avec leurs émotions, les échecs sont d’autant plus ressentis. Par exemple, que ce soit lors du refus d’une promotion ou lorsqu’une porte se ferme en affaires, les femmes ont tendance à trainer de la rancune. Ces émotions négatives risquent alors de teinter leurs actions et de les entraîner dans une série d’événements liés à ces décisions.

Comment les femmes peuvent changer leur perception et accéder au salaire qu’elles méritent?

Il est possible et même souhaitable que les femmes gagnent confiance en leur valeur et en leur capacité de générer des revenus élevés.

Tout d’abord, reconnaître ses émotions par rapport à l’argent est primordial. Quelles sont nos peurs? Y a-t-il des éléments non réglés qui interfèrent avec la réalisation de son potentiel?

Ensuite, il est important d’admettre sa richesse actuelle. Qu’elle soit financière ou non. Sommes-nous en santé? Avons-nous tout ce qu’il nous faut pour combler nos besoins essentiels? Lorsqu’on réalise qu’on a déjà beaucoup, on peut se concentrer sur soi-même et non sur l’appât du gain.

Ensuite, il faut croire en sa valeur. Si on veut une promotion, s’informer sur le marché dans lequel on évolue et demander un salaire dans la braquette supérieure. Les travailleuses autonomes; ne jamais offrir de bas prix parce qu’on croit que les clients ne nous engageront pas. Lorsqu’on croit fermement en ce que l’on a à offrir, on dégage une confiance qui attire naturellement l’abondance.

Reconnaître et travailler sur ses forces est essentiel. Tout le monde à des faiblesses et des défauts, mais ce qui est notre propre avantage, ce sont nos points forts, ceux qui nous distinguent des autres.

Et petit truc pour terminer : lorsqu’on a quelque chose à demander et que cela nous semble impossible à obtenir, on répète notre demande à voix haute plusieurs fois, jusqu’à ce que ça sonne naturel. Et si on y croit, on sera tout aussi convaincant en personne!

Catherine Clusiau
Fondatrice de Mekar cosmétiques –  Collaboratrice BOHOS

Catherine Clusiau

Fondatrice de Mekar, une ligne de soins performants composés d’ingrédients naturels et biologiques, favorisant une approche humaine et écologique.

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