Être actif au travail, un choix gagnant
Le travailleur actif passe en moyenne 35 heures par semaine dans son environnement de travail. La plupart de ces heures sont passées assises derrière un bureau. Au quotidien, la sédentarité est donc commune pour la grande majorité d’employeurs et d’employés. Pourtant, les risques de santé reliés à cette sédentarité sont de plus en plus connus (maladies cardiovasculaires, diabète, obésité, etc.). Selon l’OMS, « c’est l’un des problèmes de santé publique le plus sérieux de notre époque »[1]. Depuis quelques années cependant, les instances politiques misent sur la sensibilisation et instaurent des mesures afin de favoriser l’activité physique. Malgré tout, la responsabilité d’être actif revient à chaque individu. Intégrer l’activité au quotidien reste un défi de taille.
Sur le plan professionnel, avoir un emploi sédentaire, sans compter bien sûr les nombreux problèmes posturaux et musculaires, peut avoir des impacts sur notre motivation, notre énergie, notre concentration et notre niveau de stress. L’endorphine sécrétée lors de l’activité physique est activée seulement après 20 minutes à intensité moyenne. L’endorphine est une hormone qui stimule, entre autres, la diminution du stress, qui favorise le sentiment de plaisir et une bonne santé psychologique. Une autre hormone activée par l’exercice est la sérotonine. Cette dernière favorise la régularisation de l’humeur. Ces éléments, ayant un impact direct sur notre personnalité et sur notre comportement, peuvent clairement aider au bon climat de travail.
L’activité physique est donc à considérer en milieu de travail. Bien sûr, cela demande une certaine adaptation et un investissement de la part de l’employeur. Cependant, il faut concevoir les effets positifs à moyen et à long terme d’un tel apport à son entreprise : hausse de la productivité, réduction du taux d’absentéisme, revalorisation de l’image de l’entreprise, etc. De plus, l’implication de l’employeur peut se faire à différents niveaux. Sans pour autant prendre en charge les activités, il est possible d’aménager des conditions favorisant l’accessibilité à diverses pratiques physiques comme assouplir l’horaire de travail (les employés peuvent alors intégrer des activités à leur journée), encourager des pauses d’étirement, créer des incitatifs pour sortir marcher à l’heure du lunch… pour plus d’idées, consultez le site du Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail concernant la vie active au travail[2]. Bref, l’idée est simple : faire bouger ses employés afin de bonifier l’environnement de travail et de favoriser la prospérité de l’entreprise.
L’option d’intégrer des activités directement au sein de l’entreprise n’est pas à négliger et la meilleure option afin d’avoir des activités efficaces et intéressantes est de sonder directement les employés. Les avantages sont nombreux. L’un des principaux enjeux à la pratique d’un exercice est le manque de temps. En ayant des entraînements sur les lieux de travail, cette problématique du facteur temps est alors atténuée. Ces activités peuvent être insérées à divers moments de la journée (séance matinale sur l’heure du dîner ou encore à la fin de la journée) et les gens sont déjà sur place donc pas d’excuses ! Un autre avantage est le renforcement de la fidélité face à l’entreprise. Partager des moments de plaisir avec ses collègues permet de mieux se connaître et de tisser des liens plus forts. C’est un bon moyen d’enrichir le travail d’équipe et de développer une meilleure communication entre ses employés. De plus, savoir que la compagnie veille à l’épanouissement de ses membres augmente l’attachement de ceux-ci à leur environnement et à leurs employeurs. Comme quoi un esprit sain dans un corps sain est toujours d’actualité, surtout lorsqu’on passe autant de temps au travail.
[1] La sédentarité, une cause majeure de maladies et d’incapacités, http://www.who.int/mediacentre/news/releases/release23/fr/, Organisation mondiale de la Santé, 4 avril 2002
[2] http://www.cchst.ca/oshanswers/psychosocial/active_living.html