Environnement de travail et productivité, comment s’y retrouver ?
Qu’entend-on par « environnement de travail sain » ? Et comment cela peut-il favoriser la productivité en entreprise ? Déjà, vous pensez sans doute à la qualité de l’air, ou encore à une bonne entente entre collègues. Mais c’est beaucoup plus que ça. Voyons ensemble toutes les facettes que ça englobe. Vous comprendrez rapidement comment stimuler la productivité de votre équipe ! Ça part souvent de choses ou de gestes simples, comme un entretien ménager à Montréal, mais ça peut aussi demander des mesures plus complexes lorsqu’on parle, entre autres, de l’ergonomie d’un poste de travail.
Environnement de travail
C’est la base, et il en va de la responsabilité de tout employeur de fournir à son personnel un environnement de travail sain et confortable. La productivité de votre entreprise en dépend. Voyons comment :
Qualité de l’air : est-il trop humide ? Si oui, sachez qu’il peut alors propager dans l’air ambiant des polluants ou contaminants biologiques. On parle ainsi de bactéries et de virus, de champignons (moisissures), d’acariens, mais aussi du pollen (allo, les allergies !). Il existe aussi des polluants de type chimique. Vous n’avez aucune idée de toutes les émanations qui sont issues des produits de nettoyage, certes, mais aussi de votre équipement de bureau et des matériaux utilisés dans la confection et l’assemblage du mobilier (les fameuses colles, entre autres), du revêtement de plancher (les vernis, par exemple) ou des murs. Finalement, on dénote aussi des particules polluantes, relativement fines, qui restent en suspension dans l’air. C’est le cas de résidus de sablage, d’impression ou de photocopie, ou de l’opération de machines. Comment cela affecte-t-il la productivité ? La BDC parle du « syndrome des bâtiments malsains, qui implique maux de tête, lassitude, essoufflement, congestion des sinus, toux, éternuements, étourdissements ou nausées et irritations de la peau, des yeux, du nez ou de la gorge ».
Pour remédier à toutes situations problématiques, vous pouvez déjà évaluer les matières de base ayant servi à la construction du bâtiment, à son isolation, aux revêtements intérieurs et extérieurs. Ensuite, vérifier l’efficacité de votre système de chauffage. Puis, sensibiliser vos employés afin qu’ils maintiennent dégagés les conduits d’aération, qu’ils prennent soin des plantes d’intérieur favorisant le renouvellement de l’air, qu’ils signalent les fuites d’eau et tout changement observé de la qualité de l’air, et qu’ils gèrent adéquatement les ordures et l’entreposage de la nourriture.
Confort : encore ici, l’humidité, ou au contraire, un environnement trop sec, est sujet à problèmes. La première, comme nous l’avons vu, aide à la prolifération des bactéries et des moisissures, avec les conséquences que nous connaissons. Le deuxième est aussi sujet d’inconforts. C’est là où on prend des chocs électrostatiques. On a la bouche et le nez secs, les lèvres souvent gercées. Ça, se sont les effets physiques. Voyons maintenant comment cela peut nuire, ou au contraire favoriser la productivité de vos employés. De façon générale, tout le monde s’entend pour dire qu’une température trop élevée endort. C’est le cas aussi d’un manque d’ensoleillement, mais c’est une autre histoire ! Bref, dans certains pays chauds où le travail est surtout physique, la sieste est de mise lorsque le soleil est au zénith. Ceci explique cela ! Et s’il fait trop froid, c’est la concentration qui fera défaut aux employés qui s’agiteront alors… sans doute pour se réchauffer.
Ainsi, l’Association canadienne de normalisation (ACNOR) recommande le maintien d’une température ambiante, pour les bureaux, donc pour les employés qui bougent peu et qui travaillent surtout de la tête, entre 21 et 23 degrés Celsius. Une humidité relative à 50 % et un minimum de circulation d’air feront le travail pour assurer un confort optimal.
Espace de travail
Parce que chacun occupe un espace bien à lui selon ses fonctions, trois critères sont à observer :
Propreté : vous n’avez qu’à penser à comment vous vous sentez après avoir fait le ménage chez vous. Lorsque tout est propre et bien rangé, que ça sent bon, l’esprit est libre, plus créatif, et vous vous sentez d’attaque pour commencer votre journée, pour vous lancer dans mille et un projets. C’est la même chose au bureau ! L’entretien ménager est une option, mais il est aussi possible d’encourager vos employés à tenir propre et ordonné leur poste de travail afin que chacun puisse s’y retrouver. On dit qu’un bureau désordonné est le signe d’un esprit créatif, mais qu’en est-il d’un bureau encombré et, de surcroît, poussiéreux ? La nuance est mince, n’est-ce pas ! Pourtant, il est clair que si la poussière s’est installée, c’est que les dossiers n’ont pas avancé… ou qu’il y a longtemps qu’ils auraient dû être rangés. Faites le ménage !
Ambiance : ici aussi, l’encombrement risque de poser problème. Pensez à un espace de travail épuré, lumineux, parfois même coloré selon l’effet recherché ! Réservez aussi un coin plus tranquille, où le travail N’ENTRE PAS. Faire une pause, c’est s’accorder un moment pour reposer notre esprit. Régler un dossier risque de faire surchauffer un cerveau déjà en ébullition, donc abstenez-vous. On pourrait pousser plus loin, en aménageant une salle d’entraînement ou de jeux, ou encore un coin-repas ensoleillé où les plantes sont à l’honneur. Certaines entreprises l’ont fait, mais on comprend que ce n’est pas à la portée de tous les budgets.
Ergonomie : combien de fois nous a-t-on répété : « Tiens-toi droit, tu vas avoir mal au dos. » Eh bien oui, une mauvaise posture peut entraîner une absence prolongée chez vos employés, donc une baisse d’efficacité. Les mouvements répétitifs sont un autre facteur aussi important. L’un et l’autre nécessitent de courtes pauses s’il s’avère impossible d’ajuster leur bureau ou équipement afin d’améliorer ces conditions. On le voit surtout dans les postes occupés par différents employés dans une même journée. Pour ceux qui doivent manœuvrer des charges lourdes, par exemple, des étirements sont recommandés avant l’effort, à titre préventif.
Climat de travail
Puisque nous passons, en moyenne, de 8 à 12 heures par jour au travail, il est normal qu’un environnement de travail sain, et donc productif, passe par l’aspect psychologique du travail et des relations entre employés et la direction. Shepell fgi met en lumière 10 caractéristiques influant sur un milieu de travail psychologiquement sain :
- Soutien psychologique
- Culture organisationnelle
- Clarté du leadership et des attentes
- Courtoisie et respect
- Croissance et perfectionnement
- Reconnaissance et récompense
- Participation et influence
- Gestion de la charge de travail
- Équilibre
- Protection psychologique
Pour favoriser cet équilibre, quelques pistes à suivre :
- Soyez attentif: vos employés n’ont pas tous la même capacité et certains se voient parfois surchargés de travail alors que d’autres se tournent les pouces… ou presque. Ne découragez pas vos bons éléments et aidez les autres à développer leurs compétences.
- Soyez flexible: la conciliation travail-famille n’est plus un secret pour personne. Un horaire flexible est souvent la clé pour réduire le stress de vos employés dont le service de garde ouvre plus tard ou ferme plus tôt, par exemple.
- Habilitez et incitez: remettez-vous au bon jugement de vos employés pour les décisions qui ne requiert pas votre approbation. Vous les encouragerez ainsi à développer leurs compétences et leur confiance.
- Sachez reconnaître le bon travail: la reconnaissance, ce n’est pas qu’une fois par année, entre deux verres au party des Fêtes. Suivez l’avancement des projets et appréciez les efforts de vos employés sur-le-champ. Leur fierté n’aura d’égal que leur désir de se surpasser.
- Mettez tout en place pour que les membres de l’équipe réussissent: encadrez vos employés de sorte qu’ils puissent trouver l’information ou la formation nécessaire à leur développement personnel et professionnel.
- Soyez équitable: le favoritisme n’a jamais eu bonne presse, qu’il s’agisse d’un traitement de faveur ou d’une répartition de tâches inéquitable. Soyez équitable et vous éviterez ressentiment, stress et frustration.
- Faites la promotion du respect en milieu de travail: exit l’intimidation, les commérages et le sabotage !
- Démontrez votre soutien: s’il se sent appuyé et qu’il remarque votre réceptivité, un employé risque de se confier plus facilement s’il éprouve des difficultés au travail, par exemple. Des solutions pourront être dès lors envisagées, plutôt que de laisser la situation se détériorer.
- Évaluez: assurez-vous que la culture de votre entreprise favorise une bonne santé mentale, et sinon, prenez les mesures pour l’adapter.
Alors, à la lumière des éléments cités, croyez-vous pouvoir augmenter encore la productivité de votre entreprise ? Il ne tient qu’à vous de créer cet environnement de travail sain pour votre personnel et vous-même.