Écrire pour être lu (et liké !) — 2 de 2

Dans la première portion de cet article, nous avons vu comment utiliser les personas et le storytelling pour s’assurer d’être lu (et liké!). Nous avons aussi appris quelques trucs pour écrire court… qui est plus long qu’écrire long. Cette seconde partie porte sur la stratégie éditoriale et la curation de contenus.

Cura… quoi?

D’abord, entendons-nous sur les termes. Oui, curation fait plutôt vilain canard. J’aime pas trop. Ce néologisme, qui puise au latin curare (prendre soin), réfère à une pratique qui consiste à sélectionner, à éditer et à partager des contenus provenant de diverses sources.

Par exemple, sur certains sites de diffusion musicale, on voit l’expression « This playlist is curated by »… Plusieurs médias en ligne y ont également recours, tel MSN, qui a déjà mis à la une plusieurs de mes articles écrits à l’origine pour Coup de Pouce, par exemple.

Certaines plateformes, comme Scoop.it, facilitent la création de notre propre publication à partir de différents articles suggérés selon nos intérêts. Un raccourci intéressant pour garder contact avec nos clients si on a moins de mine dans le crayon ou pas les moyens d’embaucher des rédacteurs.

Votre ton éditorial : votre couleur, votre saveur!

Si mon infolettre TOTEM est lue et appréciée, c’est parce qu’elle est dotée de sa signature propre. Elle reflète mes valeurs, ma personnalité, ma façon d’être, ainsi que celles de mes collaborateurs, qui adhèrent à cette vision « d’Entreprise Tribu ». La grande question : Quel est donc le style qui correspond à votre marque employeur ou corporative ? Votre « âme » quoi !

Demandez à mon complice Martin Ducharme, de Nyévo : chaque fois qu’un projet graphique stagne, c’est parce que le positionnement du client n’est pas clair ou qu’il n’assume pas le ton éditorial qui convient à sa culture.

Petite anecdote : Il y a des années, de nouveaux associés m’avaient mandatée pour rédiger leur brochure. L’entrevue avec associé numéro 1 se passe bellement. Monsieur est content. Il souhaite toutefois valider avec son partenaire qui, lui, me rabroue en s’exclamant : « Mais vous n’avez rien compris à notre entreprise! » Je lui propose donc un second tour de piste en menant une entrevue avec lui. Après cinq minutes, je l’arrête : « Vous ne me parlez pas de la même compagnie! » Angoisse existentielle en vue : les deux nouveaux associés n’avaient jamais discuté ouvertement du positionnement de leur entreprise, uniquement des services offerts. Oups…

Autrement dit, la meilleure manière de se distinguer, c’est d’affirmer ce que l’on est. Et de l’assumer pleinement. Croyez-moi : on attire davantage les clients que l’on veut.

Établir votre calendrier éditorial

Pour éviter le syndrome de la page blanche ou de publier du contenu à la va-vite, il vaut mieux préparer un calendrier éditorial. Une journée pluvieuse, installez-vous avec un bon « café latte » et posez-vous ces questions :

  • Dans mon domaine, quelle est la préoccupation de mes clients, mois après mois ?
  • Comment mes produits et mes services répondent-ils à ces préoccupations ?
  • Comment puis-je devenir une « banque à solutions » ?
  • Quels liens puis-je faire avec les fêtes de saison, comme Noël, Pâques ou la Saint-Valentin ? Comment pourrais-je en traiter de manière nouvelle ?

À l’époque où j’étais journaliste, je ne compte plus le nombre de brainstormings réalisés avec mes collègues pour réinventer les résolutions de début d’année ou trouver un nouvel angle pour la crème solaire !

Une fois votre calendrier éditorial en main, faites l’inventaire de vos contenus existants et regroupez-les dans une « banque ». Personnellement, j’utilise Evernote, une application multiplateforme qui favorise la classification de mes contenus en fonction des catégories de mon blogue et de mon infolettre.

Évaluez ensuite le contenu à produire en amalgamant des contenus d’actualité (en lien avec ce qui se passe dans l’air du temps) avec du contenu intemporel (evergreen content). En panne d’idées ? Ne restera ensuite qu’à « morceler » vos contenus afin d’en tirer plusieurs statuts pour vos médias sociaux. Si votre machine à idées déraille, demandez-moi le document « Buffet à idées » ou invitez-moi : je vous dirai mon café préféré ;-).

Devenir une plume agile, c’est payant!

Pour vous convaincre de l’importance des bons rédacteurs, une citation tirée du livre Rework, écrit par ceux qui nous ont donné Basecamp, un outil pour le travail collaboratif : « Clear writing is a sign of clear thinking. Great writers know how to communicate. They make things easy to understand. They can put themselves in someone else’s shoes. They know what to omit. Writing is making a comeback all over our society. Writing is today’s currency for good ideas. » Ah, que j’aime mon métier de « raconteuse d’histoires » ! J’aurai grand plaisir de vous contaminer au plaisir d’écrire lors de la prochaine formation Écrire pour être lu (et liké) !


Chantal Dauray
Créatrice de liens – Concerta Communications
www.concertacom.com
514 891-3908

Chantal Dauray

Créatrice de liens, auteure, storyteller et conférencière (L'Entreprise Tribu), Chantal Dauray est reconnue pour sa plume colorée et ses idées originales.

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