Surfer sur les vagues

On ressent tous, en ce moment, dans une mesure plus ou moins importante, une sorte de déconnexion. Nos projets sont compromis, retardés. Nos équipes se sentent surchargées ou ont le vague à l’âme. Et ce n’est pas plus rose du côté personnel: là encore, on observe que la plupart d’entre nous ont tendance à être impatients ou négatifs. Bref, tous les irritants ont pris de l’ampleur.

 

Dans un tel contexte, et avec la pandémie qui perdurera encore plusieurs mois, il est impératif de faire des choix concrets et stratégiques pour contrer cette morosité, bien vivre notre quotidien (pas juste passer à travers la journée) et donner un nouveau souffle à nos entreprises. Comme entrepreneur, que l’on soit seul ou dirigeant d’une équipe de 35 personnes, nous avons la responsabilité de réfléchir et de donner un sens au travail du jour, aux initiatives 2021 et aux prochaines années, pour soi et pour notre organisation. C’est ce qu’on attend d’un entrepreneur et d’un leader.

Un entrepreneur doit créer sa vision, mais aussi l’incarner

Vous l’avez compris, mon article ne vante pas les prouesses athlétiques des surfeurs, mais plutôt celles des personnes qui savent transformer leurs épreuves en appuis pour ne pas se laisser engloutir, pour voir au-delà des remous et, finalement, pour s’en tirer. Ils n’en sortent pas indemnes, mais certainement plus solides, plus grands, plus inspirants.

Le rôle sociétal des entrepreneurs

Il y a un réel potentiel de réinvention en ce moment. Il faut le saisir pour que nos affaires survivent, oui, mais aussi pour prospérer, pour créer plus d’engagement avec nos clients, nos employés, nos partenaires et nos communautés.

Je ne parle pas d’ajouter des phrases creuses du genre de «ça va bien aller» à nos publications sur les médias sociaux ou d’endosser une cause pour se donner des airs de bons samaritains. J’évoque ici l’idée de créer un sens autour de projets inspirants, une mission sociétale vraiment incarnée dans la culture organisationnelle qui va au-delà de la croissance, du marketing et des besoins des clientèles.

À vos planches, entrepreneurs!

La bonne nouvelle, c’est que ça devient effectivement un pouvoir d’attraction durable auprès des employés et des clients. Donc, oui, cela contribue à l’expansion de notre organisation, car chacune y répond avec sa couleur et sa perspective unique, et que chacune exploite forcément une combinaison particulière de talents, d’aspirations et de valeurs.

J’ai commencé en vous disant qu’on vivait une sorte de déconnexion, et je ne m’exclus pas de cette situation. Oui, il m’arrive de ressentir ce vague à l’âme plus souvent qu’à mon tour. Cependant, je ne refuse pas la tâche qui s’impose après ce constat: comme mes entrepreneurs courageux, je travaille pour de vrai à incarner ma vision et à fabriquer du sens autour des projets actuels.

Et puis, l’idée n’est pas nouvelle. Bien avant que Simon Sinek popularise le concept du «why», au 19e siècle, Nietzsche l’exprimait ainsi: « celui qui a un “pourquoi” vivre peut supporter presque n’importe quel “comment” ».

Alors, si vous avez le cafard ce matin, c’est tout à fait normal et je vous comprends! Mais on se remet au travail, d’accord? Nos équipes, nos clients et nos communautés ont besoin de nous.

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Crédit photo à la une: Jeremy Bishop

Crédit 2e photo: Jonathan Borba

Crédit 3e photo: Anastasia Hofmann