Six conseils pour prendre en main votre épargne-retraite

Mettre de l’argent de côté pour notre retraite est une responsabilité individuelle. Pour maximiser votre épargne, voici six conseils d’experts à appliquer dès aujourd’hui!

  1. Épargner sans trop d’effort

Les experts en finances personnelles le disent : épargner 25 $ par semaine est bien plus facile que de verser 1 300 $ d’un coup dans un REER. C’est pourquoi Alexandre Demets1 recommande d’avoir recours à des prélèvements pré-autorisés : « C’est beaucoup plus facile de mettre de l’argent de côté de cette façon, et c’est sans douleur! »

Jean-François Rémillard, stratège en investissement chez MICA Services financiers, partage cet avis. « L’épargne systématique permet d’amasser de jolies sommes sans qu’on ait à s’en occuper. Et on peut même augmenter le montant de temps en temps : par exemple, avec seulement 10 $ de plus par semaine, on épargne 500 $ de plus par année. Sur 20 ans, à 5 % d’intérêt, ça fait 17 600 $ » souligne-t-il.

  1. Éviter l’endettement

Quand on veut épargner pour notre retraite, l’endettement est le plus grand obstacle. « Quand on paie des intérêts de 8 %, 12 % ou 22 %, il ne reste plus rien à mettre de côté », indique M. Rémillard. Alors, plutôt que de remplir les coffres des institutions financières et des émetteurs de cartes de crédit, remboursez vos dettes et gardez vos liquidités pour vos vieux jours. « Payer seulement le montant minimum d’une carte de crédit chaque mois est une aberration! On devrait rembourser en premier ce qui nous coûte le plus cher », ajoute-t-il. De plus, pourquoi garder 5 000 $ dans un CELI qui ne génère qu’un faible 1,25 % d’intérêt, alors que nous pourrions utiliser cet argent pour régler le solde de notre carte de crédit qui coûte, elle, 12 % d’intérêt?

Quant au prêt hypothécaire, est-ce une « bonne » ou une « mauvaise » dette? Faire des paiements accélérés pour le rembourser plus rapidement est une bonne idée, mais il n’en reste pas moins qu’un prêt hypothécaire constitue une épargne forcée qui, au bout du compte, vous reviendra. Et les taux d’intérêt actuels, très bas, sont bien loin de ceux des cartes de crédit.

  1. Utiliser intelligemment nos liquidités

Vous avez versé la cotisation maximale à votre REER cette année? Que faire de vos liquidités s’il vous en reste? Dans ce cas, pensez au CELI : on peut y déposer jusqu’à 5 500 $ par année, et les revenus de placement ne sont pas imposés; sachez aussi que les droits de cotisation inutilisés des années passées sont reportés et s’accumulent. De plus, au décès, l’actif détenu dans un CELI peut être transféré au conjoint ou à la conjointe.

Alexandre Demets met cependant un bémol : « Avec le CELI, il peut être tentant de retirer les sommes qu’on y a déposées, puisqu’on n’aura pas à payer d’impôt sur ces retraits, contrairement au REER; notre épargne est d’une certaine façon plus en sécurité dans un REER, qui offre aussi un remboursement d’impôt. »

  1. Faire un bon usage du remboursement d’impôt

Certes, il est très tentant d’utiliser les 1 200 $ de remboursement d’impôt que nous venons de recevoir pour aller passer une semaine dans le Sud… Alexandre Demets conseille plutôt d’investir cette somme dans un CELI, ou de s’en servir pour rembourser une partie de notre prêt hypothécaire, ou même de la déposer dans un régime enregistré d’épargne-études qui profitera à nos enfants. La meilleure stratégie? Cotiser à notre REER, puis verser le remboursement d’impôt dans un CELI. « Le REER demeure le meilleur outil d’épargne à long terme, à condition de bien utiliser le remboursement d’impôt auquel on a droit », explique M. Demets.

  1. Profiter du régime de retraite de votre employeur et de l’actionnariat

Si vous avez accès à un régime de retraite offert par votre employeur, vous faites partie des travailleurs privilégiés! Notez toutefois que vos cotisations à ce régime réduisent d’autant vos droits de cotisation à un REER : c’est ce que l’on appelle le facteur d’équivalence.

Votre employeur vous propose un REER collectif? Cela peut être une option très intéressante si l’employeur y met aussi un certain montant : certains employeurs y versent par exemple l’équivalent de 50 % du montant qu’y mettent les employés. Cela pourrait vous permettre de réduire les sommes que vous devrez épargner à titre personnel pour votre retraite. Mais renseignez-vous d’abord sur le fonctionnement du régime.

Pour diversifier nos avoirs, nous pouvons aussi investir dans des actions de l’entreprise qui nous emploie, quand c’est possible. « Il y a souvent des incitatifs. Par exemple, l’entreprise paye 50 % du montant de l’action, ou bien gèle le prix des actions pendant un certain temps afin que les employés y aient accès à un prix moindre », explique Alexandre Demets.

  1. Voir loin, et privilégier une croissance stable

Quelle est la meilleure stratégie pour obtenir une croissance stable de nos placements? Miser sur l’investissement à long terme. « N’achetez pas le meilleur fonds de l’année dernière, ne tentez pas de prévoir l’évolution du marché et analysez toujours les résultats de l’ensemble de vos investissements. Ayez une vision à long terme et, si vous supportez mal la volatilité des marchés boursiers, optez pour des portefeuilles de fonds qui sont une excellente façon de se bâtir une retraite confortable », suggère Jean‑François Rémillard.

Cet article a été écrit par Emmanuelle Gril et publié le 22 avril 2014 sur le blogue SimplementBrillant.ca

Hervey Gauthier

Je travaille avec les propriétaires pour minimiser l’impact fiscal lors d’une vente ou d’une succession et assurer la continuité de l’entreprise tout en protégeant le chiffre d’affaires.

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Chef de file dans le secteur des garanties collectives, des régimes collectifs de retraite et des produits d'assurance individuelle et de gestion de patrimoine.


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