Parler en public: l’inévitable stress

Selon une enquête américaine du Sunday Times, parler en public serait la peur principale des gens. Selon cette même étude, la mort nous hante moins que le simple fait de s’adresser à un groupe d’individus. Certaines personnes ont évidemment l’habitude de parler en public et, par conséquent, ont développé des stratégies afin de combler ce stress. Parmi celles-ci, certaines sont inconscientes, dont le langage non verbal du corps. Celui-ci, dans sa grande sagesse, réagit spontanément afin de nous rassurer, le cas échéant. Dans cet article, je relèverai différents indices démontrant que même un homme habitué aux entrevues et connu des médias n’échappe pas à ce stress. Prenons l’exemple de Pierre-Karl Péladeau à l’émission européenne L’Invité.

Contrôle et spontanéité

Pour augmenter au stress de prendre la parole en public, notre député, comme tout bon Québécois, a dû faire face aux préjugés français sur notre bel accent coloré. Donc, premier réflexe, contrôler sa linguistique. Des l’instant où l’on désire contrôler ses gestes, le choix de ses mots, ou comme dans ce cas-ci, la prononciation, nous perdons de notre spontanéité, car, vous comprendrez qu’il est difficile d’être spontané et contrôlé en même temps ! En situation de contrôle, nous nous parlons dans notre tête et perdons temporairement le lien avec l’autre.

Gestuelle des mains, axe de tête et sourire

Lors de l’entrevue de Monsieur Péladeau à L’Invité, on voit ses mains en boucle devant lui. Cette stratégie crée une barrière imaginaire avec l’animateur. Comme ses mains ne sont pas très tendues, il ne s’agit pas d’une tension élevée. Pour ce qui est de sa façon de regarder l’animateur : elle révèle qu’il est en situation d’analyse. Remarquez de quel œil il le regarde, sa tête se tourne légèrement afin de mettre son œil droit en avant, ce qui permet l’envoi de l’information recueillie à l’hémisphère gauche, la zone du cerveau traitant l’information de manière analytique et méthodique. De plus, sa tête légèrement axée sur son épaule droite confirme qu’il ne s’abandonne pas dans l’échange conversationnel, mais qu’il est un peu sur ses gardes. Son sourire de politesse démontre bien son intention d’être convivial, mais manque de conviction. Cela dit, qui aurait fait mieux ?

En entrevue ou en entretien d’affaires, il est fréquent de s’asseoir au centre de la chaise le temps de choisir notre position. C’est ainsi que Monsieur Péladeau est assis au début de l’entrevue.  Lorsque l’intérêt prend place, le corps aura tendance à s’avancer vers notre interlocuteur. Un autre fait marquant lorsque l’animateur dit : « vous êtes un homme d’affaires très réputé au Québec ».  Ces mots apaisent notre député. Son corps, du coup, se détendra, son sourire devient plus authentique et il fait un clignement de paupière allongé en signe d’apaisement. En terminant, notons la microdémangeaison, à la toute fin de l’entrevue, au sourcil droit. C’est souvent ce geste qui accompagne l’intention de vouloir revoir certaines images.

Conclusion

Peu importe qui que vous soyez, à qui vous parlerez ou de votre expérience à prendre la parole en public, votre corps révélera toujours quelques indices sur vos états d’âme. Alors si c’est inévitable, pourquoi s’en faire avec ça ? Quand on est authentique et fidèle à nous-même, ça finira toujours par transparaître dans notre langage non-verbal.

Bonne présentation!


Linda Valade
Synergologue – VERUM
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Linda Valade

Synergologue, fondatrice de VERUM, enseignante en programmation neuro-linguistique et certifiée de l'approche des préférences cérébrales de Herrmann.

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