Le sociofinancement dans la mode
Quand on parle de sociofinancement, ou de crowdfunding, on pense souvent à des startups technos, à des lancements d’entreprises ou à une collecte de fonds pour une cause citoyenne. Certes, les gros coups d’éclat médiatiques comme le Oculus Rift ou bien la création du jeu vidéo Noob sont frappants.
Par contre, le sociofinancement n’est pas seulement un outil de financement pour de nouveaux projets! Il est aussi très populaire auprès des créateurs existants comme outil de prévente, surtout dans le secteur de la mode. On s’est entretenus avec Anne-Marie Laflamme, cofondatrice d’Atelier B, qui a complété une campagne avec succès sur Ulule.
Pourquoi faire une prévente en sociofinancement?
Dans une industrie comme la mode, quand un créateur débute ou travaille sur une production de petite échelle, il est très important d’être conscient des variables externes. Simultanément, les coûts fluctuent par rapport aux matériaux et à la main-d’œuvre disponible, et les tendances changent rapidement dépendamment des saisons.
D’après Anne-Marie, une campagne de sociofinancement vous donnera le temps, entre deux collections, de travailler sur un futur produit original en allant chercher une source de financement nouvelle. Et surtout, ça laisse l’opportunité d’écouter vos clients existants. Une campagne, c’est un peu la raison, l’élément déclencheur qui vous pousse à faire de votre idée un projet, en mitigeant pratiquement tous les risques!
Comment bien gérer sa campagne ?
L’industrie de la mode possède certaines périodes plus creuses, à la fin de l’hiver et au milieu de l’été, où il est possible de travailler sur de nouveaux modèles à mettre de l’avant. Une bonne campagne, c’est une campagne préparée avec soin en amont, croit Anne-Marie. Ça se traduit par des objectifs clairs et réalisables ainsi que par des moyens mis à disposition pour la réaliser. Ce que vous créez à travers cette expérience vous servira encore dans quelques années, il est important de voir sur le long terme.
Visibilité assurée
Quand on se lance en sociofinancement, la collecte d’argent est souvent la motivation initiale du porteur de projet. Par contre, il ne faut pas sous-estimer les effets positifs secondaires, notamment le nouveau type de visibilité offert. Les médias adorent parler de campagnes de sociofinancement, tout simplement, car c’est un processus éphémère qui a un début et une fin et, surtout, un momentum.
Différentes plateformes ont des communautés de grosseurs variantes, avec des niches plus ou moins fortes. Il est donc important d’être bien préparé et de saisir chaque opportunité, confirme Anne-Marie. Le sociofinancement devient ainsi un axe de promotion rafraîchissant, autant pour de nouveaux clients que pour des influenceurs intéressés de porter vos créations. Par exemple, Atelier B a développé deux nouveaux points de vente grâce à ses efforts!
Quels avantages pourrais-je en retirer dans ma création/production?
L’avantage d’organiser une prévente sur un nouveau produit, c’est de lui donner de la valeur avant même sa création. Il n’est pas rare dans le domaine de la mode que la clientèle soit avant-gardiste. Elle sera donc prête à financer pour obtenir le dernier article qui fera fureur à la prochaine saison. De plus, une campagne permet d’écouter réellement l’avis du public. Au final, on en ressort avec des commandes bien plus réalistes (que ce soit au niveau des grandeurs ou bien des matériaux choisis) et donc, bien plus intéressantes à produire, conclut Anne-Marie.
Pour explorer la campagne d’Atelier B, allez directement ici: https://fr.ulule.com/atelier-b-cda/.
Avez-vous un projet en mode ? Vous pouvez le déposer ici: https://fr.ulule.com/projects/create/.