Alerte: femme au pouvoir

Parlons carrière, vous le voulez bien. Qu’on soit infirmière, enseignante, journaliste, comptable (…) on a toutes nos obstacles à surmonter pour faire notre place, en tant que femme. Eh oui, la féministe en moi parle encore, mais je n’y peux rien: je suis fascinée par les différences qui existent entre les hommes et les femmes sur le marché du travail. En particulier, les femmes ayant un poste de direction. Je m’explique.

Pour les mêmes décisions prises, une femme sera considérée trop dure alors qu’un homme sera déterminé; une femme sera méchante alors qu’un homme sera simplement direct; la femme sera contrôlante alors qu’un homme sera… en contrôle. Les idées préconçues qu’on se fait d’une femme au pouvoir sont inévitablement plus strictes et négatives, parce qu’on la juge différemment qu’on examine un homme. Parce qu’une femme en pouvoir, ça dérange.

Je suis moi-même à la tête d’une équipe, majoritairement féminine qui plus est. Bien que je sois choyée d’avoir des collègues en or, je n’entrerai pas dans les détails de mes défis quotidiens. Je me penche ici sur le fait qu’on attend de la femme « boss » d’être tellement plus parfaite qu’un homme. Et pourtant. Parce qu’on est visiblement plus compréhensive, sensible et chaleureuse que la gent masculine, on ne peut pas se permettre de gérer de la même manière. On attend d’une patronne qu’elle soit une mentor, une leader, une coach; qu’elle ait une oreille attentive, qu’elle nous supporte, nous aide, nous comprenne et nous laisse être moi-même. Et si on reçoit tout ce soutien de sa part, n’en faudra pas beaucoup pour la mettre sous les projecteurs dès qu’elle osera donner une directive qui plaît moins. Aïe! Alors, on fait quoi?

J’ai récemment lu tout un dossier sur le sujet des préjugés de la société envers les femmes en poste de direction. Je ne réalisais pas que c’était un tabou et une réalité qui existe dans pratiquement tous les domaines. Et si c’est déjà un défi pour une femme de se retrouver dans une position qui demande de gérer, je crois que le problème vient en fait de tous et chacun.

Alors, si vous avez une femme comme supérieure au travail, demandez-vous si vous lui accordez la même justice que vous le faites pour un collègue égal masculin. Questionnez-vous plus d’une fois lorsque vous réagissez suite à l’une de ses initiatives, ou face aux attentes que vous avez d’elle. Et au lieu de vous sentir menacée par elle, comptez-vous plutôt chanceux d’avoir un tel modèle en haut de vous. Parce qu’après tout, n’est-il pas vrai qu’il y a pleins d’avantages à un caractère féminin?

Caroline Élie
Rédactrice en chef Divine.ca – co-fondatrice BOHOS
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Caroline Élie

Rédactrice en chef pour le magazine divine.ca, elle voue un culte pour le bien-être et elle croit que les relations humaines sont basées sur l’honnêteté et la transparence.

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