5 pièges de la familiarité au travail pour les leaders

Commençons par la définition du mot familiarité : relation familière entre personnes, comme celle qu’entretiennent les membres d’une même famille. (Source : Le Petit Robert)

Le tutoiement est sans doute la marque de familiarité la plus répandue. Il y a plusieurs formes de tutoiement, selon qu’il est censé exprimer la proximité, l’affection, la camaraderie, l’intimité.

L’usage de « petits noms » tels que « ma belle », « mon vieux », « bro » est aussi une forme de familiarité.

Mais est-ce une bonne idée d’adopter une attitude familière au travail ?

Prudence

  1. La familiarité s’accompagne très souvent de taquineries qui peuvent devenir plus ou moins déplacées et s’apparenter à des insultes déguisées, contribuant, dans certains cas, à la dégradation du climat de travail.
  2. La familiarité facilite aussi la requête « excessive» du patron, ou du collègue, et rend parfois plus difficile le refus de ce qui est présenté comme une sorte de service personnel entre amis.
  3. Une demande légitime peut être parfois rabrouée par manque de considération liée à trop de familiarité.
  4. Par des excès de familiarité, sans vous en rendre compte, vous pouvez sapez votre leadership. On vous considère comme un « chum » plutôt qu’un leader. Alors on ne se gêne pas pour vous dire non, et/ou vous faire des remarques devant tout le monde.
  5. Lorsqu’il n’y a plus de distance, les conversations difficiles peuvent devenir inefficaces, voire non crédibles.

Une fois les barrières tombées, difficile de revenir en arrière, mais pas impossible.

L’attitude non familière peut créer une distance psychologique propice au respect mutuel. C’est la base de ce que j’appelle « l’attitude client », à l’interne comme à l’externe.

Il vaut parfois mieux  faire preuve de retenue dans vos relations avec les autres au bureau. Souvenez-vous que vous êtes dans un contexte professionnel ! Maintenir une distance psychologique avec les collègues demeure le meilleur garde-fou contre les débordements qui peuvent nuire à votre réputation et à votre épanouissement professionnel.


 Je ne peux m’empêcher de penser à la génération Y qui occupera près de 50 % de la population active en 2020. Bien sûr, ces individus n’occuperont pas tous des postes de leaders, mais “les rapports d’égalité plutôt que de hiérarchie semblent prévaloir, cette dernière constituant une entrave sérieuse à la créativité, à la motivation, à l’engagement et à la réalisation personnelle.” *

* source: Extrait de Tania Saba, «Les différences intergénérationnelles au travail : faire la part des choses», revue Gestion, vol. 34, no 3, automne 2009, p. 138.

Sylvie Guinois
Développer des meneurs inspirants
www.sylvieguinois.com

Sylvie Guinois

Mon approche permet aux nouveaux leaders de mieux communiquer leur vision et leurs directives, tout en diminuant les frustrations et la confusion reliées à l’absence de méthodes de gestion claires et actuelles. Je leur permets d'augmenter leur efficacité à mobiliser, et leur autonomie !

Trouvez-moi sur :

Laisser un commentaire