Le bénévolat en affaires a un nom: le mentorat
La Semaine de l’action bénévole 2018 bat son plein, et ce, jusqu’à ce samedi 21 avril. L’équipe de Lime a décidé de vous parler d’une des façons de faire du bénévolat qui est parfois méconnue: le mentorat. Cette manière de donner de son temps est au cœur de l’offre de service que propose l’organisme à but non lucratif (OBNL) Futurpreneur Canada. Cet OBNL apporte son soutien en démarrage d’entreprise aux jeunes entrepreneurs de 18-39 ans avec sa formule de «mentor-mentoré». Incursion dans l’univers du mentorat de Futurpreneur Canada.
Un peu plus de 20 ans se sont écoulés depuis la venue au monde de l’organisme Futurpreneur Canada. Fondé pour faciliter l’accès à de meilleures offres de financement pour les jeunes entrepreneurs en démarrage, l’OBNL poursuit encore aujourd’hui cette mission avec un tableau affichant 10 000 jeunes entrepreneurs accompagnés depuis 1996. «L’idée était de créer de l’emploi à travers le financement d’entreprises», précise Sophie Dudot, gestionnaire de communautés entrepreneuriales chez Futurpreneur Canada.
L’organisation, native de Toronto, propose trois étapes capitales dans l’accompagnement au démarrage d’entreprise. L’accompagnement au prédémarrage est au premier niveau de cette liste. «Ça, c’est la partie avec notre centre de ressources virtuelles et avec notre service de coaching. On a un coach ici, à l’interne, qui accompagne les entrepreneurs dans leur réflexion de prédémarrage», explique Mme Dudot. On retrouve, par la suite, le financement et le mentorat.
C’est cette dernière étape qui fait que Futurpreneur Canada est un organisme qui met le bénévolat à l’avant-plan dans ses valeurs. Des gens d’affaires et d’expérience apportent leur soutien en accompagnant un jeune entrepreneur pendant deux ans.
Le jumelage
Crédit photo: Futurpreneur Canada
Les jeunes entrepreneurs qui cognent à la porte de Futurpreneur Canada sont nombreux. «Les entrepreneurs viennent nous voir en plus gros volume parce qu’ils sont attirés par le besoin de financement versus les mentors bénévoles qui, eux, ne viennent pas nous voir à la même vitesse. Donc, on a toujours un petit rattrapage à faire de notre côté afin d’essayer de recruter de nouveaux mentors pour répondre aux besoins des entrepreneurs», ajoute Sophie Dudot.
Ces mentors bénévoles peuvent venir de l’entourage du jeune entrepreneur qui désire être accompagné dans le démarrage de son entreprise. Ils peuvent également provenir d’un organisme partenaire, d’évènements de réseautage organisés par Futurpreneur Canada ou, tout simplement, par eux-mêmes. «Ça peut aussi être d’anciens entrepreneurs qui deviennent mentors parce que nous, on considère qu’à partir de cinq années d’expérience entrepreneuriale ou intrapreneuriale, la personne est un mentor éligible chez nous», complète la gestionnaire de communautés entrepreneuriales.
Futurpreneur Canada sélectionne les jeunes entrepreneurs qui pourront bénéficier du mentorat à l’aide de certains critères, raconte Sophie Dudot: «Il y a les critères de base, qui sont donc liés à l’âge (18-39 ans) et à la phase de croissance. C’est-à-dire qu’on aide les gens qui sont dans leur première année de ventes à temps plein.»
Le mentorat pour avancer
Crédit photo: Futurpreneur Canada
Outre le fait de jumeler un jeune entrepreneur à un entrepreneur d’expérience pour que l’entreprise en démarrage connaisse une croissance durable, le mentorat permet d’établir une véritable relation humaine entre le mentor et le mentoré. «Le mentorat est vraiment utile à plusieurs niveaux. Le premier côté, c’est de briser l’isolement, donc qu’il (le mentoré) ait quelqu’un qui comprend sa réalité et avec qui parler», indique Mme Dudot.
Le bénévolat est une valeur que défend l’OBNL depuis ses débuts et qui influence les jeunes entrepreneurs qui bénéficient du mentorat. «L’apport humain du mentorat, c’est vraiment unique et très, très précieux pour notre organisme.»
D’ailleurs, Futurpreneur Canada a réalisé une vidéo mettant en vedette un exemple de ce que le mentorat peut apporter au duo de mentor-mentoré même après la fin des deux ans de l’accompagnement. Vincent Gagnon, le jeune entrepreneur derrière M2GO, a bénéficié du soutien de Paul Ross, le CEO de l’agence Reptile, pendant deux années, et tout porte à croire qu’ils ne couperont pas les ponts de sitôt!