Trois clés pour conserver le plaisir d’entreprendre

Déjà, nous sommes au dernier trimestre de 2022 et, franchement, 2023 ne s’annonce pas plus facile ni plus simple. Cependant, au lieu de ruminer, j’ai plutôt envie d’être inspirée. Voici donc trois pistes pour demeurer engagés, créatifs et optimistes envers nos projets et nos organisations. Ces indications ne viennent pas de moi, mais bien de personnes inspirées et inspirantes: des femmes et des hommes, jeunes ou expérimentés, d’hier et d’aujourd’hui… Car le succès durable et reconnu de tous n’est jamais un accident ni de la chance. Il implique que le leader sache comment manier les postures et les mécanismes du développement (consciemment ou non). Et c’est toujours vrai, peu importe le domaine (affaires, sport ou cinéma). Voici mes trois clés pour conserver le plaisir d’entreprendre.

1. Se brancher sur «son monde intérieur»

J’ai été surprise par la justesse et la sagesse de Charlotte Cardin en lisant un reportage dans un magazine de mode: «chaque fois que je commence à trop réfléchir à ce que je devrais porter ou à l’image que je projette, je retourne à ma musique et je me concentre sur les histoires que je veux raconter». Je ne sais pas si elle en est consciente, mais cette action dont elle parle — se recentrer sur ses motivations internes —, est tout à fait alignée avec les mécanismes qui régissent la motivation intrinsèque (le flow) issue de la théorie de l’autodétermination en psychologie. Un concept scientifique solide et éprouvé.

2. Diriger son attention vers le présent

Un des éléments essentiels qui rend un entrepreneur efficace réside dans sa capacité à lire une situation, à anticiper la prochaine étape, à distinguer les repères importants des mille conditions non différenciées qui sont présentes dans l’environnement, bref, à regarder ici et maintenant. Ne jamais concentrer son attention «derrière soi».

La grande Catherine Deneuve l’infère très bien dans cette citation glanée dans La Presse l’été dernier: «c’est un peu difficile de regarder ce qu’on a fait, comme si chaque chose avait été pensée pour l’avenir. Parce que ça ne se passe jamais comme ça. Il y a beaucoup de chance, de bonnes décisions, parfois de moins bonnes. Après autant d’années, on regarde la liste et on espère avoir fait les meilleurs choix la plupart du temps. Ce n’est pas un refus de regarder le passé, mais je préfère la réalité du présent.»

Cette compétence est aussi une des clés pour adopter une posture de résilience devant l’adversité, d’avoir «confiance en soi» et en l’avenir. Quand on demeure curieux — même quand la vie nous envoie une volée de bois vert en pleine face —, notre aptitude à chercher la clarté [souvent, elle n’est pas immédiate] permet qu’on se sente compétent, qu’on ne se laisse pas gagner par l’impuissance et qu’on agisse à bon escient.

3. Oser: agir, échouer et se relever

Ah! Pour celle-ci, j’aurais pu réciter 32 citations de personnes célèbres d’hier à aujourd’hui. Ma préférée entre toutes demeure celle de Theodore Roosevelt. «Ce n’est pas le critique qui compte, celui qui montre du doigt l’homme qui fait un faux pas, ou qui explique comment on aurait pu mieux faire. Le crédit appartient à l’homme qui lutte vaillamment dans l’arène, le visage marqué de poussière, de sueur et de sang, l’homme qui se trompe et manque souvent son but… Parce qu’il n’y a pas d’effort sans erreur. Mais celui qui lutte vraiment pour accomplir, qui connaît les grands enthousiasmes et les grandes dévotions; qui se dévoue à une grande cause… Cette citation, surnommée L’homme dans l’arène (Man in the Arena), a été prononcée pour la première fois en 1910 par Roosevelt. Je l’ai personnellement découverte [avec le reste du monde] en 2010, grâce au TED talk de Brené Brown.

 

Chaque fois que je lis Man in the Arena, je ressens le même effet coup de fouet. Cette réflexion me reconnecte à mes propres motivations, à mon «Why». Elle m’aide à demeurer bien ancrée dans le présent et à m’engager vaillamment envers mon entreprise, ma famille, ma communauté et moi-même. N’est-ce pas tout ce qui compte, après tout?

 

Crédit photo à la une: Johnson Wang

Crédit 2e photo: Hello I’m Nik