Vous êtes pigiste ? Voici quelques astuces pour mieux gérer votre comptabilité

Vous êtes passé à l’action et vous voilà votre propre patron. Félicitations ! Maintenant, voyons un peu l’ensemble de vos obligations. Et ne pensez pas pouvoir vous en sauver ! Vous portez maintenant deux chapeaux, ceux d’employeur (enfin !)… et d’employé.

Selon votre domaine d’expertise, vous aurez choisi d’exploiter votre entreprise individuelle sous votre propre nom ou de l’enregistrer au Registre des entreprises et d’ainsi obtenir votre NEQ (numéro d’entreprise du Québec), soit le numéro d’identification de votre entreprise qui remplace, dans le premier cas, votre numéro d’assurance sociale. Nous nous concentrerons sur l’option simple et sans tracas du travailleur autonome agissant sous son nom propre. Voyez pourquoi.

  • Nul besoin pour lui :
    • de chercher un nom d’entreprise distinctif, qui n’est pas déjà exploité, et de le réserver ;
    • d’enregistrer son nom d’entreprise, donc de remplir la déclaration initiale au Registre des entreprises ;
    • d’effectuer les mises à jour annuelles.
  • Il lui est aussi possible :
    • d’utiliser son ou ses comptes bancaires personnels ;
    • de porter ses achats d’entreprise à sa carte de crédit personnelle ;
    • de signer un chèque personnel pour l’obtention d’un service professionnel lié à son entreprise.

Imaginez tous les frais de services et d’administration épargnés juste ici !

TPS/TVQ

Il y a ici deux écoles de pensées : celle prônant d’éviter le problème en raison de la paperasse additionnelle, et l’autre voulant qu’une inscription aux taxes ajoute sérieux à votre entreprise, permettant aussi de garder secret votre revenu (pensez-y !). D’abord, il faut savoir que le travailleur autonome qui ne prévoit pas de facturer au-delà de 30 000 $ de produits et services dans une même année d’imposition n’est pas tenu de charger les taxes de vente (TPS et TVQ), et donc, de les remettre.

Pour le pigiste dont le gagne-pain est sa matière grise, donc qui facture du temps uniquement pour un service donné (courtier immobilier, graphiste, journaliste, traducteur…), il peut quand même être intéressant de s’inscrire aux taxes et d’utiliser alors la méthode de calcul simplifiée pour leur remise. Ainsi, 1 % des taxes reste dans sa poche jusqu’à ce qu’il atteigne le seuil de 30 000 $. Mais attention ! Ce montant s’ajoutera à ses revenus en fin d’année.

N’hésitez pas à en parler à votre comptable sur la Rive-Sud, ou ailleurs au Québec, selon votre région. Il saura vous guider en fonction des besoins de votre entreprise. Un comptable spécialisé dans la fiscalité du travailleur autonome peut ainsi vous conseiller, mais aussi faire le travail pour vous, en tout ou en partie. Donc si cet aspect de votre entreprise vous dépasse, ou qu’il n’est simplement pas votre tasse de thé, déléguez !

Tout papier vous garderez!

En tant que pigiste, le premier geste à poser est de vous renseigner. Faire une facture, tout le monde peut y arriver ! Mais savez-vous lesquelles de vos dépenses sont déductibles ? Et le sont-elles à 100 % ? Quelles sont celles devant être amorties ? Combien de temps devrez-vous conserver vos documents ? Bref, dans le doute, mieux vaut en garder plus et plus longtemps que pas assez.

Voici un aperçu non exhaustif des dépenses courantes d’une entreprise :

  • Fournitures de bureau
  • Téléphone/Internet
  • Loyer (une distinction s’impose entre un local ou un bureau commercial vs un bureau à la maison)
  • Auto (votre véhicule et ses dépenses)/Transport (stationnement, taxi, postes de péage, autobus, métro, location de véhicule ou encore messagerie)
  • Déplacements (frais d’hôtel et location d’auto si nécessaire)
  • Repas/Frais de représentation
  • Publicité
  • Mauvaises créances (on ne s’en souhaite pas…)
  • Taxe professionnelle, droits, permis, cotisations
  • Congrès
  • Honoraires professionnels
  • Frais de consultation
  • Frais financiers (si vous avez un compte bancaire et/ou une carte de crédit d’entreprise)
  • Frais d’entretien et de réparation (autres que ceux pour l’auto et la maison, donc votre ordi, votre imprimante multifonction…)
  • Assurances

Et ceci n’est qu’une base. Selon votre domaine, d’autres catégories, ou sous-catégories, peuvent s’ajouter.

La tenue de votre comptabilité n’est donc pas chose aisée, vous l’aurez compris, d’où l’importance de bien vous entourer. Un autre moyen d’y arriver est de consulter un ouvrage tel Le Guide du travailleur autonome 3.0, écrit par Jean-Benoît Nadeau, et publié aux éditions Québec Amérique. Celui-ci vous permettra notamment de bien comprendre votre comptable !

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