Comme ses placements, diversifier ses exportations

Il y a 197 pays reconnus dans le monde. Le Canada commerce avec plus de 190 d’entre eux. Or, si la balance commerciale du Canada est, au total, positive, elle est négative avec 189 de ces pays et positive avec un seul : les États-Unis.

C’est comme si une entreprise avait 189 fournisseurs et un seul client. Situation périlleuse ? Mettez-en ! Surtout dans le contexte où l’unique client en question a décidé de renégocier les paramètres sur lesquels s’appuie ce surplus commercial, et ce, dans le but avoué de se recentrer sur lui-même pour devenir encore plus « GREAT » qu’il ne l’est déjà.

Pourtant, le Canada a des traités de libre-échange de signés avec de nombreux autres pays qui ne les remettent pas en question, dont, dernier en date, mais non le moindre, l’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne. Cet Accord fera passer, par exemple, de 10 % à 30 % la part des marchés publics canadiens qui seront ouverts aux entreprises européennes et, en contrepartie, à 90 % la part des marchés publics européens qui seront ouverts aux entreprises canadiennes. Intéressant, mais qui osera s’y essayer ?

Sous-utilisés, de tels accords existent aussi entre le Canada et près d’une quinzaine d’autres pays : Chili, Colombie, Corée du Sud, Costa Rica, Honduras, Israël, Jordanie, Norvège, Islande, Liechtenstein, Suisse, Panama, Pérou et, dans la cadre de l’ALÉNA (Accord de libre-échange nord-américain), le Mexique.

Pourquoi sous-utilisés ? D’abord parce que mal connus, bien sûr, mais aussi parce que peu de PME vont se sentir de taille à aller affronter les autres soumissionnaires internationaux sur ces marchés, des compétiteurs plus gros, plus intégrés, mieux introduits. Les projets, commandes, appels d’offres, peuvent être alléchants, mais comment maximiser ses chances de ne pas faire chou blanc, de ne pas investir tout cet argent en pure perte ?

Pour les PME devant ce dilemme, se regrouper entre elles et faire front commun pour offrir ensemble une gamme de biens et services plus complète, un produit plus intégré représenté par un seul interlocuteur, une capacité de production pouvant répondre aux plus gros appels d’offres peut être la bonne formule pour se hisser rapidement à la hauteur de la compétition internationale et prendre la diversifiante habitude d’exploiter, comme ils devraient l’être, ces divers traités.

Exporter en consortium constitue en effet une façon très moderne et efficace d’exporter pour les PME qui veulent prendre leur place sur de nouveaux marchés outre-frontière tout en profitant des voies que leur ont indiquées et ouvertes leur pays en signant des traités de libre-échange. Et en plus d’être bénéfique pour l’entreprise, cette diversification le sera aussi pour l’économie du pays. Mettre tous ses œufs dans le même panier n’a jamais été une bonne idée pour personne, ni pour un pays, ni pour une entreprise !

Quelques liens pertinents :

Les accords de libre-échange, premier pas vers la diversification des marchés

Trois étapes importantes pour diversifier vos marchés à l’international

Les consortiums d’exportation Finexport

Martin Houde

Fort de plusieurs années d’expérience dans la formation et le financement de consortiums d’exportation, et comme membre de conseils d’administration de tels consortiums, Martin Houde a vécu plusieurs fois le succès de cette formule et souhaite la faire considérer par le plus grand nombre possible d’entreprises exportatrices ou potentiellement exportatrices.


Finexport

Finexport est une firme de consultants qui conseille et accompagne les entreprises dans le montage, le financement et la mise en opération de consortiums d’exportation.


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